Cap sur la bonne santé intestinale du porcelet
Retrouvez notre supplément consacré aux diarrhées post-sevrage en partenariat avec Elanco.
Au sommaire : "Les diarrhées de post-sevrage en chiffres", "du porc sans antiobotique 0 jour à la SCEA de Feugrès", "une sérénité quotidienne", et "La santé intestinale du porcelet a son groupe d’experts"
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Au sommaire : "Les diarrhées de post-sevrage en chiffres", "du porc sans antiobotique 0 jour à la SCEA de Feugrès", "une sérénité quotidienne", et "La santé intestinale du porcelet a son groupe d’experts"
A lire et à télécharger - Réussir son porcelet : cap sur la bonne santé intestinale
Questions à Sophie Vigneron, vétérinaire, responsable technique porc Elanco « Sérénité des éleveurs et durabilité des exploitations passent par une bonne santé intestinale du porcelet ».
En 2016, Elanco lançait une solution vaccinale pour réduire l’incidence des diarrhées en post-sevrage (DPS). Depuis deux ans, en collaboration avec les vétérinaires, techniciens et éleveurs, la firme propose un accompagnement zootechnique de la pathologie. Pourquoi ce choix ?
Sophie Vigneron - Tout simplement parce que le premier ne peut pas fonctionner totalement sans l’autre. C’est l’adage : « Aide le vaccin et le vaccin t’aidera ». Car l’origine de la pathologie est multifactorielle. Le premier facteur qui est déterminant, est la présence d’E. coli F4/F18 dans l’élevage que l’on peut détecter par un diagnostic ColibootsTM (Elanco). Ensuite, il existe des éléments prédisposants qui correspondent à ce qui se passe en maternité comme des diarrhées néonatales. Et enfin des facteurs contributifs qui sont liés à la conduite des animaux en post-sevrage, comme leur confort. D’où la mise en place d’une grille de facteurs de risque qui, par un travail collaboratif entre l’éleveur, son technicien et son vétérinaire, doit aboutir à un état des lieux et enclencher des actions correctrices si nécessaire. Pour aller plus loin, depuis septembre 2022, nous avons créé un groupe de travail avec cinq experts reconnus dans le milieu de la santé animale porcine (voir pages 6 et 7).
L’objectif est d’améliorer le suivi et les connaissances sur la santé intestinale des porcelets. Â Quelles observations faites-vous sur l’impact de la pathologie dans les fermes ?
S. V. - Outre l’impact économique évident qui peut aller jusqu’à 4,50 euros par porcelet produit, les conséquences sont aussi d’ordre opérationnelles et humaines. Le fait de voir perdurer les diarrhées malgré les traitements crée des sentiments de frustration, d’échec et d’inquiétude. Le stress peut engendrer des tensions et de la démotivation dans une équipe d’autant plus que la pathologie se déclare souvent le week-end. Cela oblige la personne responsable du post-sevrage à être très vigilante et ajoute une charge de travail dès l’apparition des premiers symptômes. La maternité collective de Chanteloup (voir page 5) a connu ces difficultés.
Votre approche permet donc aux éleveurs d’être plus sereins économiquement et psychologiquement...
S. V. - Oui, mais pas que ! Elle engage l’élevage vers la durabilité en faisant appel à trois piliers que sont : l’économique, le sociétal et l’environnemental. L’accompagnement zootechnique et la vaccination sont des leviers pour intégrer, par exemple, un cahier des charges « sans antibiotique » (voir la SCEA du Feugrès en page 4) qui offre une meilleure rémunération tout en répondant à la demande d’une partie des consommateurs. Pour l’aspect environnemental, le travail technique réalisé permet l’amélioration des performances comme la baisse de l’IC, ce qui participe au non-gaspillage des ressources naturelles (aliment et eau). Pour rappel, un animal atteint de DPS consommera 7 à 9 % d’aliment en plus et mettra dix jours supplémentaires pour atteindre 115 kilos.
Vous êtes philanthropes ?
S. V. - Non ! Comme dans toute entreprise, l’économique est essentiel. Mais nous espérons, par nos solutions, contribuer à relever les enjeux auxquels la filière est confrontée : le bien-être des éleveurs et de leurs collaborateurs pour une meilleure attractivité du métier, le bien-être animal, l’impact environnemental et la souveraineté alimentaire. Pour cela, il est important d’avoir des élevages pérennes avec une production efficace et performante, et des animaux en bonne santé.