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Baisser la protéine des aliments de porcs fabriqués à la ferme, la formule gagnante

L’intérêt de réduire les niveaux protéiques des aliments fabriqués à la ferme est aujourd’hui démontré. Comme en aliment complet, les performances sont maintenues avec des formules moins coûteuses.

© D. Poilvet

Entre deux et six euros par tonne d’aliment, c’est la fourchette de baisse du coût des formules quand on baisse d’un point leur taux protéique dans le cadre d’une fabrication des aliments à la ferme. Un gain économique significatif et sans baisse de performances. Car ces aliments couvrent parfaitement les besoins des animaux, grâce à l’apport possible d’acides aminés de synthèse dans les minéraux. Ces additifs sont bien utiles aux formulateurs pour équilibrer leurs formules en utilisant la notion de « protéine idéale » qui fixe les apports nécessaires des acides aminés les plus importants à chaque stade physiologique de l’animal. Désormais disponibles sur le marché à des prix raisonnables, les acides aminés de synthèse sont le moteur de la formulation des aliments à taux protéique réduit. D’autant plus que le coût des matières premières protéiques a fortement augmenté ces dernières années. En parallèle, de nombreux « fafeurs » vont aujourd’hui au-delà du biphase en engraissement, avec des plans d’alimentation triphase, voire multiphase. Ces approches permettent de faire encore mieux correspondre les apports aux besoins physiologiques des animaux à chacun de leur stade de production, tout en accentuant la baisse du prix des aliments utilisés.

La réduction de la protéine dans les formules peut aussi contribuer à l’amélioration de l’état sanitaire des porcelets. Une technique largement répandue depuis des années, parfois pratiquée empiriquement en « diluant » l’aliment par l’ajout d’orge ou de matières premières fibreuses. Cette pratique a pour effet secondaire une détérioration des performances. Désormais, toujours grâce à la prise en compte des besoins des porcelets en acides aminés, les formules moins riches en protéine contribuent à la bonne santé digestive des animaux sans dégrader la croissance et l’indice. Une évolution bienvenue, alors que la baisse de consommation des antibiotiques en élevage est devenue une priorité.

Enfin, qui dit baisse des protéines ingérées dit diminution de l’azote excrété par l’animal. Une caractéristique qui contribue à la résolution des problèmes environnementaux, et qui ne peut qu’accentuer l’image d’une production durable dans le temps.

Un gain économique significatif sans baisse de performances

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