Arrêt de la castration à vif : les éleveurs bretons veulent construire une « filière responsable »
Dans un communiqué en date du 18 décembre, le comité régional porcin (CRP) breton, l’organisation professionnelle représentative de l'amont de la production porcine en Bretagne, s’engage « pour accompagner » l’arrêt de la castration à vif "décidée au plus haut niveau de l’Etat, dans un esprit d’amélioration de la bientraitance animale ". Mais, contrairement à l’aval de la production, qui affiche sa volonté de maintenir la castration des porcelets sous anesthésie, le CRP veut que la production de porcs mâles entiers devienne la référence, et que l’acte de castrer « relève de la dérogation ». L’organisation veut agir sur trois orientations, en concertation avec les autres CRP du Grand Ouest :
-Obtenir de l’Etat qu’il encadre réglementairement les conditions de la castration sous anesthésie pour les productions dérogatoires : "Cet encadrement sera subordonné à la signature d’accords professionnels associant les vétérinaires, les éleveurs et les abatteurs".
-Définir les règles de mise en marché : prix de base appliqué à une production de porcs mâles entiers, contrôle des carcasses réalisé sous la responsabilité d’Uniporc Ouest, unicité du classement des carcasses et mise en place de références collectives. « Pour cela, la grille de paiement actuelle des porcs charcutiers devra évoluer ».
-Montée en gamme et promotion du Porc Français, « dont le cahier des charges devra prendre en considération les évolutions réglementaires ».
La prochaine réunion de travail entre les organisations de producteurs et les abatteurs est prévue le 21 janvier prochain. Le CRP breton souligne qu’il " n’acceptera pas le report de l’échéance réglementaire du 1er janvier 2022 mettant fin à la castration à vif des porcelets".