Redynamiser la filière ovine lotoise grâce à la sélection et à l’hybridation
À l’occasion du baptême de la Blanche des Causses, Ovilot a retracé l’histoire de l’hybridation de cette brebis, entre race rustique et race bouchère.
Exit la F1 46, vive la Blanche des Causses ! « L’histoire a démarré voilà 30 ans, avec le besoin qu’avait l’élevage local de se démarquer sur le marché de l’agneau », raconte Pierre Fouché. Le président d’Ovilot poursuit : « Le premier label Rouge–IGP ovin de France est alors créé avec l’agneau fermier du Quercy. Nous avions une filière différenciée qui demandait de beaux agneaux bien conformés, ce que la Causses du Lot seule peine à produire. » Les éleveurs se fédèrent et un immense chantier collectif autour de la sélection prend vie. En effet, les brebis caussenardes représentent alors 70 % du cheptel ovin du Lot et il convient d’effectuer des croisements pour gagner en qualité bouchère, sans perdre les avantages de la rusticité, tels que le désaisonnement naturel et la facilité d’agnelage.
L’OES, acteur incontournable des ovins du Lot
L’organisme de sélection est rapidement créé et la responsabilité de la gestion du schéma de sélection de la caussenarde et la promotion de la F1 46 lui échoit. Les techniciens de l’OES sont les chaînons inamovibles qui lient les différents étages de schéma, entre sélectionneurs, multiplicateurs et utilisateurs. Aujourd’hui, les trois salariés accompagnent les éleveurs adhérents, effectuent les contrôles de performances, tiennent un annuaire des acheteurs et vendeurs et assistent à toutes les ventes de reproducteurs. Ils sillonnent le département avec dans le cœur la promotion de la brebis aux lunettes noires et de ses filles croisées.