Les Français ont mangé davantage de viande ovine en 2022
FranceAgriMer et Agreste ont publié dans les synthèses conjoncturelles les chiffres de la consommation de viande en France en 2022. Les Français mangent davantage de produits carnés pour la deuxième année consécutive.
Pour la deuxième année consécutive, la consommation totale de viande en France est en augmentation de 0,8 % sur le volume total consommé et de 0,5 % en moyenne par habitant. La consommation de viande de boucherie croît de 1,4 % et plus particulièrement la viande ovine (+2,4 %, soit 155 000 tonnes équivalent carcasse) et la viande porcine (+1,6 %). Néanmoins, les importations de viande sur le territoire français sont en net accroissement, soit +11,5 % par rapport à 2021, dépassant ainsi les niveaux d’avant la Covid-19. Les importations représentent plus de 30 % de la consommation totale de viande et atteignent 54 % en ce qui concerne la viande ovine. Cela représente une augmentation des importations de près de 8 % par an et la part de celles-ci dans la consommation nationale gagne deux points par an.
Moins 20 % de consommation de viande ovine en 20 ans
La consommation de viande ovine, malgré son sursaut positif, s’inscrit dans une tendance baissière sur ces 20 dernières années. En effet, si la consommation moyenne par habitant s’établit à 2,3 kg équivalent carcasse (kgec), soit 100 grammes de plus qu’en 2021, elle est amputée de près de 20 % par rapport à 2012 où elle plafonnait à 2,8 kgec. Les achats des ménages de viande ovine de boucherie sont en forte baisse, de plus de 15 % entre 2021 et 2022 et ce constat est partagé par toutes les autres viandes. Ainsi, a tendance à la hausse de la consommation de viande s’explique en majeure partie par le développement de la restauration hors domicile où la viande a le vent en poupe.
Enfin, le prix moyen observé en boucherie pour la viande ovine était de 17,13 euros du kilo, soit 7,8 % de plus qu’en 2021. Les produits carnés ont globalement connu une inflation de l’ordre de 6 % en 2022, entraînant des ajustements dans les habitudes d’achats des consommateurs.