Consommation
Les Français aiment de plus en plus le fromage de brebis
FranceAgriMer a publié les chiffres de consommation des ménages français en termes de produits laitiers. Côté brebis, le marché est en plein essor.
FranceAgriMer a publié les chiffres de consommation des ménages français en termes de produits laitiers. Côté brebis, le marché est en plein essor.
L’étude de FranceAgriMer est basée sur le panel de consommateurs de Kantar World Panel. Celui-ci fournit les données de consommation de 20 000 foyers français, d’après les relevés d’achat. Parmi eux, 12 000 déclarent également leurs achats hors grandes surfaces. Les données sont compilées dans un document d’une centaine de pages, accessible ici.
Suivant une tendance de fond ces dernières années, c’est sans surprise que les produits laitiers de brebis et de chèvre affichent un beau dynamisme. Plus préoccupant mais témoin d’une évolution de la société, l’ultra-frais végétal est en plein essor. Cependant, les jus végétaux ont perdu des parts de marché au profit du lait de brebis conditionné. Les volumes commercialisés de ce dernier ont d’ailleurs doublé entre 2018 et 2019. L’ultra-frais de brebis affiche quant à lui une hausse de volume de 5,4 % par rapport à 2018, ainsi qu’une fréquence d’achat des ménages plus élevée (+3,8 %) avec un prix moyen stable. Le brebis reste pour autant marginal en termes de pourcentage du volume total d’ultra-frais puisqu’il ne représente que 1,3 %.
Les quantités de fromage de brebis achetées en 2019 ont augmenté de 3,5 % par rapport à 2018, mais le fromage de brebis ne représente encore que 3,9 % du total de fromages achetés, tous laits confondus. Ce sont les fromages de brebis à pâte molle qui se démarquent du lot en dépassant les 13 % d’augmentation de volume. Ces bons chiffres s’expliquent par une progression du taux de pénétration et de la fréquence d’achat des ménages français. Les pâtes pressées non cuites affichent 4,1 % de progression entre 2018 et 2019 à l’instar des fromages de type feta, tandis que le roquefort est, lui, resté stable.
Les achats de fromages AOP à base de lait de brebis représentent 10 % des volumes globaux des AOP laitières commercialisées en France (contre 86,5 % en lait de vache et 3,5 % en lait de chèvre). Au sein des fromages de brebis, les AOP représentent 44 % des volumes achetés et presque 45 % de la valeur. Les Français achètent en moyenne 200 grammes de fromage de brebis AOP ou non AOP par acte d’achat et achètent en moyenne un peu moins de cinq fois par an du fromage de brebis AOP ou non.
Globalement et tout type de produit laitier à base de lait de brebis confondu, les ménages consommateurs sont plutôt aisés et composés de personnes de 54 ans et plus. C’est dans le quart sud-est de la France que le lait de brebis, sous toutes ses formes, est le plus plébiscité. Il est principalement acheté en grandes surfaces.