L’abattoir Arcadie de Rodez mis à mal par L214
Dans une nouvelle vidéo, l’association antispéciste L214 dénonce les mauvais traitements des agneaux à l’abattoir de Rodez, provoquant une onde de choc dans la filière.
Le 24 juin, une nouvelle vidéo faisait la une sur les réseaux sociaux. Dévoilée par L214, elle met en lumière les mauvais traitements administrés aux agneaux de l’abattoir de Sainte-Radégonde, en périphérie de Rodez (Aveyron), géré par le groupe Arcadie Sud-Ouest. La ligne d’abattage a été fermée sur le champ, sur l’ordre de l’ex-ministre de l’agriculture Didier Guillaume. Si la profession a, d’un même élan, condamné les pratiques de cet établissement en désaccord total avec la garantie du bien-être animal jusqu’à la fin de vie, les syndicats n’en ont pas moins rappelé les manières abusives de L214 pour se procurer ces images.
Un coup dur pour les éleveurs privés d'outil d'abattage
Reste que la fermeture de cet abattoir, jusqu’à l’élimination des dysfonctionnements pointés par une enquête gouvernementale, cause bien du souci aux éleveurs de la région, qui perdent d’un coup un outil pourtant fonctionnel. « Des solutions temporaires ont été trouvées pour l’abattage des agneaux dans d’autres structures du département, précise Jacques Molière, président de la chambre d’agriculture de l’Aveyron. C’est une issue qui ne peut pas durer. L’offre d’agneaux devrait augmenter prochainement pour combler la demande liée à la fête de l’Aïd ». La coopérative Unicor, deuxième actionnaire d’Arcadie Sud-Ouest, derrière Lur Berri, a fait une proposition de reprise de l’abattoir. « Nous ne faisons pas cette offre pour faire du business. Il s’agit de cohérence et de continuité de l’activité sur le territoire […] », explique Denis Simon, directeur d’Unicor, dans La Dépêche. À savoir qu’Arcadie Sud-Ouest a été placé en redressement judiciaire le 30 juin dernier et le groupe a jusqu'au 20 juillet pour recevoir les offres de reprise. La dizaine d’abattoirs gérée par Arcadie Sud-Ouest emploie plus de 1 000 personnes. L’activité continue en attendant de trouver un ou des repreneurs.