La Coopération agricole identifie quatre enjeux pour son Pôle Animal en 2024
Lors d’une conférence de presse le 19 juin à Paris, les élus de La Coopération agricole ont détaillé les quatre priorités identifiées pour le Pôle animal.
Lors d’une conférence de presse le 19 juin à Paris, les élus de La Coopération agricole ont détaillé les quatre priorités identifiées pour le Pôle animal.
La Coopération agricole (LCA) a dressé un panorama alarmant des productions animales françaises lors de sa conférence de presse en juin dernier. Les effectifs bovins et porcins dégringolent avec respectivement 4,1 et 4,9 % d’abattages en moins entre 2022 et 2023. Idem pour les productions de volailles, impactées par les crises sanitaires à répétition. Les ovins affichent également une baisse d’abattages de 8 % entre 2022 et 2023.
« La diminution des productions animales est plus forte que la baisse de consommation de viande en France, souligne Philippe Bizien, éleveur de porcs dans le Finistère et président de la section porcine. Cela laisse libre cours aux importations étrangères de viande. »
Une stratégie de défense de la souveraineté alimentaire
La stratégie majeure de LCA et des coopératives est axée sur la défense de la souveraineté alimentaire : permettre à chaque filière d’être autosuffisante pour la consommation des Français. Pour cela, les équipes et les élus du Pôle Animal ont identifié quatre enjeux prioritaires : le renouvellement des actifs, l’organisation des filières, l’anticipation des crises sanitaires et l’adaptation aux attentes sociétales.
« Le bien-être animal et l’impact de l’agriculture sur l’environnement sont les deux sujets de société auxquels les éleveurs sont le plus souvent confrontés », soutient François Monge, le président de la section ovine de LCA.
Avec quatorze coopératives investies dans la démarche Green Sheep, les éleveurs ovins sont accompagnés dans l’évaluation de l’impact environnemental de leur exploitation. « Ce sont les techniciens des coopératives qui font eux-mêmes les audits », pointe François Monge, par ailleurs éleveur ovin dans la Drôme.
Adaptation aux fortes chaleurs
Les épisodes de chaleur causent de l’inconfort chez les animaux et François Monge reconnaît l’importance d’aménager les bergeries pour rendre les étés plus supportables. « Ces investissements ont un coût, il faut laisser le temps aux éleveurs de les prévoir et il faut que cela soit cohérent sans pénaliser le revenu ou le système par la suite. »
Il rappelle les difficultés engendrées par le règlement de l’Union européenne sur le transport des animaux vivants. « En cas de forte chaleur, la circulation doit se faire de nuit. Or cela pose problème pour le recrutement dans un secteur déjà tendu au niveau de la main-d’œuvre. Sans compter que la réception des animaux en pleine nuit dans les abattoirs n’est pas toujours possible. »
À retenir
La France est autosuffisante à :
31 % en volaille
51 % en viande ovine
75 % en viande bovine
99 % en porc