La brebis laitière décortiquée aux 3R
La 26e édition des journées de la recherche sur les ruminants, coorganisées par l’Institut de l’élevage et Inrae, a montré un intérêt accru pour les brebis laitières.
La 26e édition des journées de la recherche sur les ruminants, coorganisées par l’Institut de l’élevage et Inrae, a montré un intérêt accru pour les brebis laitières.
« Nous avons et nous aurons besoin d’élevage », ont tenu à réaffirmer Philippe Mauguin et Joël Merceron, respectivement PDG de l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae) et directeur de l’Institut de l’élevage (Idele), en ouverture des 26es rencontres autour des recherches sur les ruminants (3R) les 7 et 8 décembre, à Paris. L’édition 2022 a été riche : 600 inscrits, 130 posters, 88 communications, 21 expérimentations et initiatives terrain, des jeux sérieux. Elle est aussi le reflet du dialogue entre recherche publique et de terrain pour proposer des solutions acceptables et correctement dimensionnées aux éleveurs.
L’élevage de ruminants est indispensable
« Les 3R sont le fruit d’une collaboration entre l’Institut de l’élevage et l’Inrae, a rappelé Philippe Mauguin. L’élevage nous est indispensable pour de nombreuses raisons, notamment la valorisation des surfaces, la fourniture d’azote organique, son rôle sur les territoires, etc. Ainsi que l’ensemble des filières agricoles, il a aussi des défis à relever : alimentation, biodiversité, environnement, prévention des zoonoses et lutte contre l’antibiorésistance… Les questions sont nombreuses, toutes les disciplines sont nécessaires (génétique, zootechnique, qualité des produits, environnement, sociologie) et nous devons embarquer l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire. »
Améliorer le travail à la traite
Catherine de Boissieu, d’Idele, a présenté le projet AmTrav’Ovin, qui permet aux éleveurs de réfléchir aux pistes d’amélioration du confort de travail en ovin lait. « Nous avons filmé un éleveur puis son père lors de la traite. Cela leur a permis de se rendre compte que la salle de traite n’était pas adaptée pour le père. » Ellen Laclef, d’Inrae, a présenté ses travaux sur les solutions alternatives aux hormones pour la stimulation des chaleurs des Lacaune. Enfin, Fabien Corbières, de l’école vétérinaire de Toulouse, a dressé le panorama des pratiques de mise à la reproduction des agnelles Manech tête rousse entre 2009 et 2018.