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FCO : Les éleveurs ovins partagent leur désarroi

Sur les réseaux sociaux, de nombreux éleveurs ovins partagent leurs impuissances et leurs émotions face à l’épidémie de fièvre catarrhale ovine. Une manifestation est organisée demain dans les Ardennes.

Visiblement marquée, Marianna Briançon partage la réalité de l'épidémie de FCO dans son élevage ovin des Hautes-Alpes sur son compte Instagram. « La FCO a touché notre troupeau il y a une semaine et demie et nous en sommes à trois bêtes mortes », explique l’éleveuse à la tête d’une troupe de 200 brebis. Ce qui l’inquiète le plus c’est l’absence de symptôme sur certains animaux. « On surveille très régulièrement le troupeau mais si les bêtes comment à mourir sans montrer de symptômes, ça va être très compliqués car on ne peut pas les traiter ». 

Celle qui a été élue Miss France Agricole 2022 et qui partage sa vie d’éleveuse sous le pseudo HeidiAgricultrice se sent démunie en montrant une brebis couchée : « elle a eu de l’anti-inflammatoire ce matin mais je ne sais pas quoi faire d’autres. On ne sait absolument pas quoi faire et on est complétement impuissant… » En plus des anti-inflammatoire, l’éleveuse prépare un cocktail d’homéopathie et donne de l’eau sucrée et des concentrés aux malades. Elle frotte aussi de l’huile essentielle sur les têtes des brebis malades. Tous les deux jours, elle pulvérise un mélange d’huiles essentielles et de vinaigre blanc pour tenter d’éloigner les moucherons et de renforcer l'immunité.

 

L’éleveuse a aussi rentré ses animaux contre le moucheron culicoïde qui transmet le virus de la maladie. Une précaution aussi adoptée par Patrick Bergé, éleveur de l’Ariège, qui a connu 10 % de perte sur sa troupe et a fait vacciner son troupeau.

Copie d'un post Facebook

Dans les Ardennes, les Fédération des éleveurs de moutons rage contre ce vaccin arrivé trop tard. En partageant des images de cadavres qui s’entassent. Le syndicat appelle à déposer ces cadavres devant la préfecture des Ardennes demain 4 septembre.

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