Aller au contenu principal

Contre la FCO 3, 4 et 8, une série de recommandation sanitaire

Dans un message à destination des éleveurs ovins et structures d’accompagnement, GDS France, la FNO, la coopération agricole et Races de France donnent leurs recommandations sanitaires pour lutter contre la fièvre catarrhale ovine sérotypes 3, 4 et 8.

Etant donné l’activité vectorielle et les impacts cliniques et économiques avérés des sérotypes 3, 4 et 8 de la fièvre catarrhale, GDS France, la FNO, la coopération agricole et Races de France ont émis une série de recommandations à retrouver sur le site de GDS France.

Ainsi, les organisations professionnelles recommandent de surveiller les animaux matin et soir et notamment leur état général, leur comportement alimentaire et leur production. Les signes cliniques sont à retrouver sur le site de GDS France et se concentrent sur la face et la bouche. De la fièvre, un abattement, un amaigrissement ou des boiteries sont aussi des signes à surveiller.

Contacter son vétérinaire, vacciner et rentrer les troupeaux

Dés l’apparition de ses signes (fièvre, aphtes, défaut d’hydratation, plaies), il faut contacter son vétérinaire rapidement pour qu’il soigne les animaux. Une prise en charge dans les premières heures est essentielle pour limiter l’impact sanitaire. La visite du vétérinaire est prise en charge par l’Etat.

Les organisations professionnelles préconisent de vacciner les animaux dès que possible, en suivant les recommandations de son vétérinaire. La vaccination concomitante vis-à-vis des sérotypes 3, 4 et 8 est possible. Les mouvements d’animaux doivent être limités et sécurisés depuis une zone atteinte ou réglementée afin d’éviter l’accélération de la propagation de la maladie.

Pour limiter la densité de culicoïdes en élevage, une fiche du Cirad, de GDS France et de la SNGTV recommandait fin 2023 de rentrer le troupeau dans des bâtiments relativement fermés ou avec les ouvertures protégées par des moustiquaires à mailles très fines. On peut aussi éloigner les zones de stockage des effluents d’élevage. La désinctisation des véhicules de transport peut avoir un effet protecteur mais le traitement insecticide général des bâtiments est déconseillé. « La désinsectisation a une utilité ponctuelle (mouvement d’animaux ou protection juste avant un prélèvement pour réaliser une analyse de laboratoire, moyens de transport). Cependant, ils ne sont pas efficaces comme moyen de lutte collectif car ils ne peuvent pas être utilisés de façon continue et régulière », souligne la note.

Les trois sérotype et leur virulence

Pour le sérotype 8, la nouvelle souche qui se diffuse à partir du sud du Massif central depuis 2023 s’avère très virulente. Cette souche est différente de celle qui circulait en France depuis 2015 et qui engendrait peu d’animaux malades. La diffusion de cette nouvelle souche de FCO-8 est rapide, notamment dans le Sud-Ouest et peut engendrer un impact clinique, une mortalité et des frais vétérinaires importants. Trois vaccins ayant fait leurs preuves sont actuellement disponibles en ovin pour ce sérotype, dont deux sont combinés à la protection vis-à-vis du sérotype 4. 

Le sérotype 3 est aussi particulièrement virulent. Ce sérotype vient d’arriver en France depuis la Belgique et les Pays-Bas avec de nombreux foyers en Hauts de France et dans le Grand-Est. Depuis mi-aout 2024, un vaccin avec autorisation temporaire d’utilisation est disponible en mono-injection chez les ovins. Sa délivrance dépend de votre lieu d’élevage. Si vous êtes en zone vaccinale (Hauts de France, Ile de France, Grand Est, Centre, Bourgogne Franche-Comté et Normandie), vous pouvez bénéficier du stock « Etat » et le vaccin vous est fourni gratuitement. Il faut alors se rapprocher de son vétérinaire sanitaire. Pour les autres régions, l’achat des doses se fait classiquement par le biais du vétérinaire.

Le sérotype 4 comprend une souche qui engendre un impact clinique important en Corse et une souche présente en France métropolitaine qui semble ne pas impacter les animaux.

Lire aussi : « La FCO a touché notre troupeau il y a une semaine et demie et nous en sommes à trois bêtes mortes »  : les éleveurs ovins partagent leur désarroi

Les plus lus

Laura Chalendard, éleveuse ovin dans la Loire
« On n’a plus d’autre choix que d’abandonner, de renoncer à son rêve » - Des inégalités de genre encore omniprésentes dans le monde agricole
« Vous vous en sentez capable ? » : une question que les femmes en cours d’installation connaissent par cœur…
Vincent Bienfait
« Je gagne 2,6 Smic avec le système ovin pâturant que j’ai développé »
Éleveur multiplicateur de brebis Romane dans le Morbihan, Vincent Bienfait a mis en place un système très pâturant, encore peu…
Maxime Taupin
« On a beaucoup diversifié, j’ai besoin de revenir au métier d’éleveur ovin »
Maxime Taupin est en Gaec avec ses parents sur une exploitation multi-ateliers, entre troupe ovine, grandes cultures, vente…
Lauriane, étudiante en école d’ingénieurs à AgroParisTech
« Les violences sexuelles salissent le monde agricole »
À la campagne, l’anonymat n’existe pas. En raison de la promiscuité dans les zones rurales peu denses où « tout le monde se…
Le pâturage hivernal des brebis sur les prairies bovines fait partie des études en cours au sein du Ciirpo.
Le Ciirpo se projette dans l’avenir de la production ovine
En 2024, une trentaine d’études est en cours au Ciirpo. Et les projets ne manquent pas, entre l’adaptation au changement…
Pierre Stoffel avec son chien
« J’ai à cœur de maintenir la commercialisation en circuit court de mon élevage ovin ! »
Confiant, Pierre Stoffel, à peine 20 ans, vient tout juste de reprendre l’exploitation familiale en individuel, que son père a…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 93€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre