Des foins de qualité très variable récoltés en 2024
La météo particulière de 2024 a donné des fourrages relativement médiocres, excepté les secondes coupes. Il est recommandé de complémenter la ration des brebis en lactation pour subvenir à leurs besoins.

Les températures plus élevées en début de printemps 2024 ont entraîné une avance du stade des graminées dans bon nombre de régions. Le stade épiaison était atteint dans la première semaine de mai. Les fenêtres météorologiques pour faucher ont cependant été rares et courtes du 1er mai au 20 juin.
« Une analyse de foin, d’un coût de 25 à 35 €, est une aide précieuse à l’ajustement des rations »
En conséquence, la majorité des foins a été récoltée au stade floraison. Ils titrent environ 0,6 UFL [unité fourragère lait] et 60 grammes de PDI [protéines digestibles dans l’intestin grêle] par kilo de matière sèche, soit des valeurs médiocres. En revanche, les foins de seconde coupe restent de bonne qualité : 0,75 UFL et 90 grammes de PDIN [protéines digestibles dans l’intestin grêle permises par l’azote] et PDIE [protéines digestibles dans l’intestin grêle permises par l’énergie] par kilo de matière sèche. Les enrubannages de prairies multi-espèces suivent la même tendance.
Des rations majorées en concentré
Les fourrages de faible valeur alimentaire présentent en plus l’inconvénient d’être plus encombrants. Cela signifie qu’une même brebis en ingère jusqu’à 500 g de matière sèche en moins par jour qu’un fourrage plus riche en énergie et en azote. Par rapport à un foin fauché à l’épiaison, un apport supplémentaire de concentré est nécessaire.
Avec une ration à base d’orge et de complémentaire azoté, cela représente un ajout de 200 grammes (à parts égales pour les deux aliments) à la ration quotidienne d’une brebis allaitant un agneau ; 300 grammes pour celle avec deux agneaux au cours des six premières semaines de lactation.
Lorsqu’il y a le choix, ces foins médiocres seront réservés aux brebis vides ou en milieu de gestation ou bien encore des agneaux en finition, à condition toutefois qu’ils ne présentent pas de problème de conservation.