Victor Maman, éleveur ovin à l’EARL Aux Renault, dans l’Aube
« Cela fait 20 ans que nous pratiquons l’insémination animale sur nos brebis Île-de-France »
« Mon père a choisi l’insémination dès le début de sa troupe ovine dans les années 2000. L’objectif est l’amélioration génétique du troupeau. Cela nous offre la possibilité d’accéder à des béliers que nous ne pourrions pas acquérir autrement. Les béliers que nous achetons proviennent également d’élevages sélectionneurs car l’investissement dans les reproducteurs est crucial pour nous. Notre cheptel, composé de 400 mères et d’une petite dizaine de béliers de lutte, tous de race Île-de-France, est divisé en deux groupes : la moitié est en contre-saison, l’autre est mise à la reproduction à l’automne.
Parmi les 200 brebis du lot d’avril, 120 sont inséminées. L’âge des brebis, ne devant pas dépasser cinq ans, est un critère essentiel. Ensuite nous sélectionnons les meilleures en termes de valeur laitière, de croissance des agneaux et de conformité aux caractéristiques de la race. À ce jour, seuls quelques agneaux sont envoyés à station de contrôle de l’organisation de sélection ovine nord (Oson) mais nous aimerions développer la vente de reproducteurs.
Les coûts associés à l’insémination, englobant la pose d’éponge, le constat de gestation et le processus d’insémination proprement dit, s’élevaient à 5,80 euros par brebis en 2022. À cela s’ajoutent les chantiers qui représentent trois demi-journées de travail à deux personnes. Cependant, ces investissements en temps et en ressources en valent la peine ! Nous constatons une vraie amélioration des performances sur le long terme ».