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Dons
Participez à l’aide alimentaire ! Les associations en ont besoin

Face à une précarité alimentaire en hausse en France, les associations lancent des appels à des dons alimentaires organisés et structurés. La réglementation va aussi dans ce sens en luttant contre le gaspillage alimentaire.

Aide alimentaire
© Andrii - stock.adobe.com

Plus de 2,1 millions de Français depuis le début de l’année 2021 ont bénéficié de l’aide alimentaire. Et la moitié avait commencé à y avoir recours depuis moins d’un an, selon une étude de l’institut CSA parue le 15 février 2021 et réalisée pour la Fédération française des banques alimentaires. « Dans le contexte actuel, les banques alimentaires sont de plus en plus sollicitées et voient le profil des bénéficiaires évoluer (travailleurs pauvres, personnes diplômées) », selon cette étude réalisée tous les deux ans. « Si la perte d’emploi, la maladie et la séparation sont toujours les trois premières raisons de l’aggravation de la situation financière des bénéficiaires, l’impact de la crise sanitaire est palpable », souligne l’étude. Ainsi, 12 % des répondants disent que leurs difficultés financières se sont aggravées à la suite de la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus.

Hausse des dons des IAA

Les associations multiplient les appels aux dons auprès des industriels, de la grande distribution, du monde agricole. Et les entreprises ont été au rendez-vous l’année dernière, puisque leurs dons ont augmenté de 32 % en 2020, soit un total de 37 millions de repas distribués. « L’augmentation des dons cette année est la preuve que ce secteur participe de façon active à l’effort de solidarité et répond amplement aux sollicitations des associations. Les produits que nous avons reçus via ces dons nous ont permis de faire face, à l’heure où nos stocks étaient au plus bas », estime Claude Baland, président du réseau des banques alimentaires, cité dans un communiqué.

Les produits que nous avons reçus via ces dons nous ont permis de faire face

Sur les réseaux sociaux, Hari & Co communiquait sur ses dons de boulettes aux Restos du cœur, permettant de servir 4 000 repas. La marque Régalette évoquait le don de plus de 11 tonnes de produits en 2020 à la banque alimentaire du Morbihan ou aux Restos du cœur du Morbihan. Terre Azur Midi-Pyrénées a fourni gratuitement du poisson et des fruits et légumes à son client, le restaurant La Pergola qui a ainsi distribué bénévolement 130 repas à des étudiants toulousains. Ces actions ne sont que des exemples parmi d’autres.

Une nouvelle proposition de loi contre le gaspillage alimentaire

La réglementation va continuer d’évoluer pour aller dans le sens des dons alimentaires. Porteur d’une première loi contre le gaspillage alimentaire adoptée en 2016, obligeant notamment la grande distribution à donner leurs invendus aux associations, le député socialiste mayennais Guillaume Garot soutient une nouvelle proposition de loi « pour une nouvelle étape contre le gaspillage alimentaire ». Adoptée le 10 février 2021 par la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, elle comporte notamment un renforcement du contrôle de qualité des dons d’invendus par la création d’une « police » du gaspillage alimentaire.

La piste du chèque alimentaire

Le gouvernement continue également de plancher sur la mise en place du chèque alimentaire. L’idée fait son chemin, pour lutter contre l’inégalité alimentaire, à la suite de la proposition issue de la Convention citoyenne pour le climat, et pourrait aboutir très prochainement. Dans un courrier adressé aux ministres de l’Agriculture et de l’Alimentation, des Solidarités et de la Santé, de la Transition écologique et de l’Économie et des Finances, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, fait part des propositions du syndicat agricole pour la mise en place du futur chèque alimentaire qui doit aussi permettre d’aider les agriculteurs en difficulté.

La FNSEA considère possible une évolution de la politique d’aide alimentaire en France

Le syndicat veut éviter que l’aide alimentaire se fasse au profit de produits importés. « La FNSEA considère possible une évolution de la politique d’aide alimentaire en France en vue de soutenir les plus démunis, tout en leur permettant d’avoir accès en quantité, à une alimentation de qualité », fait-elle valoir. Le syndicat propose une carte à puce ou un chèque distribué par les centres communautaires d’action sociale permettant de dépenser 5 euros par jour dans des magasins de producteurs, des marchés locaux et dans les rayons de produits régionaux des supermarchés, pour des produits de base.

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