Michel Barnier annonce 75 millions pour les pertes liées à la FCO3 et le report de la date limite des chantiers d’épandage
Le Premier ministre s’est rendu au Sommet de l’élevage, vendredi 4 octobre 2024, à Cournon-d’Auvergne. Le nouveau chef du gouvernement y a annoncé 75 millions d’euros pour les pertes directes des éleveurs touchés par la FCO3, notamment la filière ovine. Ainsi que des mesures de simplification.
Le Premier ministre s’est rendu au Sommet de l’élevage, vendredi 4 octobre 2024, à Cournon-d’Auvergne. Le nouveau chef du gouvernement y a annoncé 75 millions d’euros pour les pertes directes des éleveurs touchés par la FCO3, notamment la filière ovine. Ainsi que des mesures de simplification.
Après « une longue discussion avec les représentants syndicaux », Michel Barnier, Premier ministre, a tenu un rapide point presse au Sommet de l’élevage, vendredi 4 octobre 2024, à Cournon-d’Auvergne.
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FCO 3 : une enveloppe pour indemniser les pertes de la filière ovine
Après les mesures présentées la veille par Annie Genevard, il a annoncé une enveloppe de 75 millions d’euros pour indemniser les éleveurs, notamment de la filière ovine, des pertes directes causées par la Fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO 3). Il a assuré avoir pris la dimension de la crise sanitaire, dont il comprend les inquiétudes notamment sur l’absence de vaccin en quantité suffisante. « Nous avons des leçons à tirer de la FCO de 2008 sur la recherche, sur la production de vaccins et le stockage. »
Je revenais ce matin au @SommetElevage à Cournon-d’Auvergne, que je connais bien.
J’y étais avec @AnnieGenevard et @Antoine_Armand. Ce n’est pas si courant qu’un Premier ministre vienne avec les ministres en charge de l’agriculture et de l’économie voir le monde de l’élevage.… pic.twitter.com/54nooyGcz6— Michel Barnier (@MichelBarnier) October 4, 2024
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Simplification : les travaux d’épandage permis jusqu’au 15 novembre
Sur le plan de la simplification, Michel Barnier a dit ne pas avoir oublié « la protestation et la colère du début d’année ». Pour lutter contre des réglementations contradictoires, pas adaptées au terrain, il a annoncé des assouplissements, comme le report de la date limite des travaux d’épandage, normalement prévue le 1er octobre, au 15 novembre. Il a aussi évoqué un programme de prêts garantis par l’Etat « pour les exploitations qui ont besoin d’oxygène », répondant ainsi aux demandes exprimées par la FNSEA. Et de rappeler : la loi d’orientation agricole « est prête » et « réinscrite à l’ordre du jour le plus tôt possible en janvier ».
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« La politique agricole européenne est moderne et vitale »
Le négociateur du Brexit a aussi glissé un mot sur le poids de l’Europe dans l’économie agricole française. « Un milliard d’euros dans le budget dans le ministère de l’Agriculture vient de Paris et 10 milliards viennent de Bruxelles », a-t-il affirmé déclarant que la politique agricole européenne « n’est pas archaïque », « c’est une politique moderne et vitale ». Il a souligné que l’enjeu de souveraineté était aussi bien à l’échelle française qu’européenne.
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