Maïsadour veut retrouver le chemin de la rentabilité
Après un exercice 2020-2021 "assez difficile", le groupe Maïsadour se projette avec une nouvelle feuille de route afin de retrouver le chemin d'une rentabilité "durable".
Après un exercice 2020-2021 "assez difficile", le groupe Maïsadour se projette avec une nouvelle feuille de route afin de retrouver le chemin d'une rentabilité "durable".
Covid, influenza aviaire, perte de récolte, taux de change... Tous ces évènements ont eu des effets négatifs sur la rentabilité du groupe Maïsadour. L'EBE du groupe a ainsi reculé de 20 millions d'euros sur l'exercice 2020-2021. "Nous aurions pu avoir un effet à hauteur de 35 millions d'euros, mais on a réussi à ramener ces pertes à 20 millions d'euros", a précisé Michel Prugue, le président du groupe coopératif, lors de la présentation à la presse de son exercice passé. Le chiffre d'affaires consolidé du groupe atteint 1,276 milliard d'euros (Vs 1,358 Md d'euros en 2019-2020)
Il a rappelé le désengagement du groupe dans la salaisonnerie au profit de Fipso et dans la production d'aliments pour poisson au profit du groupe breton Le Gouessant.
"Ces deux cessions ont permis de réduire d'un tiers le désendettement du groupe", a indiqué le président, "et maintenant nous avons de fortes ambitions sur cet exercice avec des signes encourageants pour le début de cet exercice".
Aquaculture, soja français et canard gras au programme de 2021-2022
Il évoque notamment la mise en commun de ses activités de canard gras, de saurisserie et de vente directe avec Euralis, le développement de l'aquaculture et la création d'une filière soja en France. Concernant le rapprochement avec Euralis, le projet prévoir la création d'une société indépendante, avec un actionnariat à parts égales entre Euralis et Maïsadour et à 20% détenu par des partenaires financiers.
Le dossier est dans les mains de l'autorité de la concurrence. Le groupe s'attend à pouvoir mettre en place ce rapprochement à la mi-2022.
Dans le domaine de l'aquaculture, le groupe a acquis deux piscicultures en Bretagne, dont la production actuelle est de 500 tonnes par an. Cette capacité sera doublée à l'automne 2022, après avoir réalisé des investissements pour produire avec le principe de la recirculation et purification des eaux. "Nous attendons le pic de production en 2023", indique Michel Prugue, "le poisson doit se développer pour répondre aux attentes consommateur et sans détériorer les ressources marines".
Par ailleurs, la société Graine d'alliance créée par Vivadour et Maïsadour devrait voir sa ligne de production installée au cours du mois de juillet 2022. Les deux groupes ont bénéficié d'une subvention dans le cadre du projet France Relance et du plan Protéines. "Nous attendons une autonomie protéique en 2022-2023", précise Michel Prugues. A court terme, la société devrait transformer 15 000 tonnes de soja non OGM, avec un objectif d'atteindre rapidement 30 000 tonnes pour nourrir les volailles de la coopérative. Et le groupe compte bien le communiquer auprès du consommateur.