Viande rouge, huile d’olive, fruits : ces produits pénalisés par l’inflation
Dans son dernier rapport, la Commission européenne pointe le changement des habitudes de consommation dans l’Union à cause de l’inflation. La viande bovine, les fruits, l'huile d'olive deviennent trop chers pour les consommateurs.
Dans son dernier rapport, la Commission européenne pointe le changement des habitudes de consommation dans l’Union à cause de l’inflation. La viande bovine, les fruits, l'huile d'olive deviennent trop chers pour les consommateurs.
Dans l’Union européenne, l’inflation est plus forte sur les prix alimentaires que sur la plupart des autres postes de dépenses, rappelle Bruxelles dans son dernier rapport. Si les volumes se maintiennent à peu près, c’est grâce à une évolution des choix vers des produits plus basiques et moins onéreux.
Moins de 10 kg de bœuf chaque année pour un Européen
La consommation de viande rouge est particulièrement pénalisée par l’inflation. La demande s’oriente davantage vers la volaille plutôt que vers le porc et le bœuf, ce qui conduit la Commission a anticiper une croissance de 2,5 % de la consommation de volaille en 2023, tandis que la consommation par habitant de viande bovine devrait reculer de 1,7 % à moins de 10 kg/an/habitant.
Les pommes et les oranges pourraient résister
La consommation totale de fruits devrait aussi reculer, mais il est possible que celles de pommes et d’oranges diminue moins dans les pays producteurs où ces fruits sont plus compétitifs. Les fruits transformés (jus de fruits à base de concentré par exemple) pourraient aussi profiter d’un regain de demande.
Chute attendue de la consommation d’huile d’olive
Autre possible victime de l’inflation, l’huile d’olive, dont les prix ont fortement renchéri cette année, +85 % pour l’huile d’olive extra-vierge espagnole par exemple. La campagne 2022/2023 a été désastreuse, avec des volumes en baisse de 39 % sur un an. La consommation pourrait baisser de 11 % dans les pays producteurs, où la demande est très sensible aux prix. La demande des utilisateurs agroalimentaire recule aussi, avec un phénomène de substitution dans les recettes. Les exportations européennes devraient aussi chuter de 27 %.