International
Viande bovine : recul de la balance commerciale américaine
Premier producteur mondial, premier importateur et quatrième exportateur en 2020, les États-Unis restent le poids lourd du marché mondial de la viande bovine.
Premier producteur mondial, premier importateur et quatrième exportateur en 2020, les États-Unis restent le poids lourd du marché mondial de la viande bovine.
La filière bovine américaine a été bouleversée par la pandémie. Ainsi, les abattages ont nettement reculé en 2020, à seulement 33,2 millions de têtes, une baisse de 3 % par rapport à 2019 à relier avec les cas de Covid-19 en abattoir qui ont conduit à des fermetures, entraînant des retards d’enlèvement et l’alourdissement des poids moyens à l’abattage (378 kg équivalent carcasse, +2 %). La baisse est sensible en jeunes bovins (-2 %), en génisses (-3 %), en vaches laitières (-5 %), mais pas en vaches allaitantes (+3 %). En effet, « le cheptel allaitant américain subit un mouvement de décapitalisation depuis deux ans », explique Alix Gérardin, du département économie de l’Idele, lors d’un webinaire consacré aux marchés mondiaux de la viande.
Hausse des importations américaines en 2020
Toutefois, la demande pour la consommation à domicile a été très forte en 2020. Ce qui s’est traduit par une forte hausse des importations du pays, +9 %, à 1,4 million de tonnes équivalent carcasse (Tec). Les achats de désossé congelé argentin et uruguayen ont permis de pallier la fermeture de certains abattoirs. Dans le même temps, le pays rouvrait ses portes à la viande brésilienne, d’où un bond des envois du Mercosur de 62 %, à 165 000 Tec. En parallèle, la baisse des expéditions canadiennes (-3 %) et australiennes (-8 %) a été plus que compensée par les hausses mexicaines (+12 %) et néo-zélandaises (+29 %). Les États-Unis importent essentiellement de la viande pour du haché, et exportent des découpes nobles, mieux valorisées. Mais les envois américains ont pâti de la crise sanitaire, car ils sont notamment destinés à la RHD. En 2020, sur les 18 500 t réservées aux États-Unis dans le cadre du contingent « panel hormones », seules 12 800 t ont été expédiées dans l’UE (72 % du volume ouvert).