Bovins
Viande bovine : fin d’année difficile pour la filière
À la baisse structurelle des achats des ménages se sont ajoutées les perturbations liées aux gilets jaunes. Les besoins des abattoirs étaient limités alors que l’offre reste large en femelles. Après une légère reprise, les cours se tassent.
À la baisse structurelle des achats des ménages se sont ajoutées les perturbations liées aux gilets jaunes. Les besoins des abattoirs étaient limités alors que l’offre reste large en femelles. Après une légère reprise, les cours se tassent.
Difficile début décembre pour les opérateurs de la viande bovine qui n’ont pas été épargnés par les problèmes logistiques liés aux blocages. Quant aux commandes des détaillants, elles se sont révélées très prudentes, certaines grandes surfaces ayant dû fermer leurs rideaux plusieurs samedis consécutifs. Avec le spectre de la pénurie d’essence, les Français continuent de limiter leurs déplacements et l’atmosphère du moment n’est pas vraiment aux dépenses. Les stocks montent, s’alertent des opérateurs de la filière. Il faut dire que le mois de novembre n’avait pas été très tonique aux dires de certains, quant à octobre il s’est révélé noir, puisque selon les données Kantar rapportées par Culture Viande, les volumes viande bovine achetés par les ménages ont chuté de 5,5 % par rapport à l’an dernier. En face, l’offre est large, notamment en vaches laitières dont les abattages ont progressé de 12 % en octobre par rapport à 2017, selon l’Institut de l’élevage. En vaches allaitantes, les sorties sont plus limitées, quoique le climat ait poussé à quelques réformes la semaine dernière, mais le manque de fourrage du fait de la sécheresse pourrait conduire à une hausse de l’offre dans les mois à venir.
Les concours gardent une note positive
Loin de la morosité ambiante, les concours d’animaux de boucherie sont les rares endroits où les opérateurs de l’amont comme de l’aval ont le sourire. L’engouement, qui dure depuis deux ou trois ans, ne s’est pas démenti cette année. Selon les opérateurs, la demande était très bien orientée, que ce soit de la part des bouchers ou de la grande distribution. La qualité était au rendez-vous, à des prix légèrement inférieurs à ceux de l’an dernier, du fait d’une présentation un peu plus étoffée.