Valoriser le lait
À l’été 2008, Entremont est le premier groupe laitier français à remettre en cause les indicateurs servant à la fixation du prix du lait au niveau national. Les raisons : sa difficulté à reconstituer ses marges sur le prix de l’emmental, en pleine guerre des prix avec le n°2 du marché, Lactalis, et des cours de produits industriels laitiers au plus bas. Face à des producteurs qui s’estiment floués en comparaison du prix du lait national, Bruno Le Maire s’empare du dossier. Alors que le cas Entremont se retrouve sur la table du Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) il y a près d’un an pour éviter le dépôt de bilan, le dossier devient politique. Le ministre voit alors dans le rapprochement entre le groupe coopératif Sodiaal et le privé Entremont le moyen de créer de la valeur aussi bien pour l’amont que pour l’aval de la filière laitière et de conserver des bassins laitiers sur l’ensemble du territoire. Il privilégie ainsi la solution coopérative à celle du groupe privé Lactalis.