Une offre abondante en veaux laitiers
Les prix du lait incitatifs poussent les éleveurs à produire davantage. Or, qui dit collecte laitière en hausse dit aussi vêlages abondants. Selon la BDNI (base de données nationale de l'identification) publiée par l'Institut de l'élevage, les naissances de petits veaux laitiers sur les cinq premiers mois de l'année ont dépassé de 4,4 % leur niveau de 2013, soit 41 000 têtes supplémentaires. Les naissances de veaux croisés ont augmenté de 1 % sur cette période (+2 000 têtes) tandis que celles de veaux allaitants ont reculé de 0,4 % (-7 000 têtes).
Baisse des importationsFace à l'afflux des naissances laitières, la demande de la filière veau de boucherie n'était pas au rendez-vous. Au début de l'année, les engraisseurs avaient limité leurs mises en place, anticipant une poursuite de la baisse de la consommation. Mais la demande a été encore plus mauvaise que prévu. Selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, en cumul du 30 décembre 2013 au 10 août 2014, les achats des ménages de viandes de veau ont reculé de 7,3 % par rapport à la même période de 2013. Les ateliers d'engraissement engorgés, les achats de veaux laitiers ont été limités. Face à cette situation, les flux européens ont été bouleversés. Selon l'Idele, au premier semestre, les exportations de veaux de moins de 80 kg ont dépassé de 40 % leur niveau de 2013 pour atteindre 50000 têtes, pour la plupart destinées au marché espagnol. Les importations ont, dans le même temps, continué de régresser pour atteindre moins de 20 000 têtes, soit 36 % de moins que l'an dernier.