Une marque pour les éleveurs de bovins
L’idée est partie de cinq éleveurs de bovins tarnais, qui commercialisent leur viande en vente directe sur l’exploitation. Leur objectif : différencier leurs produits en y apposant un signe distinctif, témoignant de leurs pratiques d’élevage traditionnelles et extensives, et de leur rôle déterminant dans la gestion des milieux naturels qu’ils occupent. Ils ont ainsi contacté le Parc naturel régional du Haut-Languedoc, afin d’entamer une démarche pour que la marque collective « Produit du Parc naturel du Haut-Languedoc » puisse s’appliquer à leurs productions. 380 exploitations spécialisées en viande bovine sont regroupées sur le territoire du Parc. « Nous travaillons aujourd’hui à la mise en place de cette marque avec dix éleveurs du Tarn et quatre de l’Hérault, des techniciens agricoles et deux bouchers héraultais intéressés par la démarche», confie Nathalie Schneider, chargée de mission valorisation des produits, au service développement du Parc. « Nous commençons petit et nous n’en sommes pas encore à l’élargissement du groupe, mais la marque devrait être disponible dès l’été prochain. »
Une marque du ministère de l’Environnement
Une charte a ainsi été rédigée pour l’utilisation de l’estampille du Parc. Elle repose sur un cahier des charges qui met en avant l’origine de la viande, le lien avec le territoire, le respect de l’environnement et le caractère artisanal et authentique du travail des éleveurs. « En revanche, comme il ne s’agit pas d’un signe de qualité, mais d’une marque appartenant au ministère de l’Environnement, nous n’avons pas le droit de communiquer sur le thème de la qualité, même si le cahier des charges concerne uniquement des élevages naisseurs en races à viande, possédant une grande autonomie en fourrage, et dont les pratiques sont proches du bio», précise Nathalie Schneider. Le Comité syndical du Parc du Haut-Languedoc et la Fédération nationale des parcs ont validé le cahier des charges en février dernier.
Les produits concernés sont le veau sous la mère (moins de 6 mois), les jeunes bovins de boucherie (7 à 10 mois en étable), les jeunes bovins d’herbe (uniquement pour la vente directe), les génisses et les bovins adultes. Les bœufs sont aussi pris en compte par le cahier des charges, mais leur production est peu développée. La vente se fera exclusivement à la ferme ou en boucherie, d’abord sur le territoire du Parc, puis éventuellement dans les « villes portes» comme Toulouse ou Béziers, si les quantités sont suffisantes. Pour les boucheries, la viande passera par l’abattoir de Castres (Tarn).
Les initiateurs de la démarche attendent aujourd’hui les financements pour mettre en place les contrôles chez les éleveurs (avant attribution de la marque) et les outils de communication. Une plaquette décrira la marque « Produits du Parc naturel du Haut-Languedoc ». Des tampons et des autocollants seront à la disposition des éleveurs en vente directe et des affiches, distribuées aux bouchers.