Une demande en perte de vitesse
Malgré le développement d'une gamme estivale de grillades à base de lapin, la consommation marque le pas depuis le retour du beau temps, laissant le commerce atone et les prix sous pression. D'importants volumes sont congelés ou dégagés en promotion.
Un ralentissement saisonnier qui intervient après un début d'année peu porteur. Les relevés FranceAgriMer-Kantar Worldpanel font état d'une chute des achats des ménages pour leur consommation à domicile de 9,2 % en cumul du 29 décembre au 17 mai par rapport à la même période de 2014, en raison de l'effondrement des tonnages de lapin entier (-14 %) et de demi-lapin (-13,2 %) que ne compense pas la hausse des découpes (+2,9 %). Redynamiser la consommation et trouver un nouveau public est d'ailleurs la priorité de l'interprofession. Ce désintérêt serait en partie tempéré par le développement des autres débouchés, à en croire la hausse de 7 % de la consommation calculée par bilan au cours du 1er trimestre. Les stocks de viande de lapin dans les abattoirs étaient toutefois jugés élevés fin avril, relaie-t-on à FranceAgriMer.
La France cède du terrain à l'exportLa tendance n'est pas plus tonique à l'export. Au contraire, la France perd des parts de marché. Les envois de viandes fraîches et congelées ont chuté de 15,1 % au premier trimestre par rapport à 2014, selon FranceAgriMer, pour n'atteindre que 1 293 tonnes équivalent carcasse, du fait de l'arrêt des ventes à la Chine et à Hong Kong et du ralentissement des expéditions vers l'Espagne (-48 téc) et l'Italie (-110 téc).