Une année glaciale pour congelés et surgelés
Après 2001 placée « sous un contexte économique difficile et incertain » et 2002 marquée par un « bel excédent de crise» du commerce extérieur français, le Syndicat national du commerce extérieur des produits congelés et surgelés (SNCE) parle « d’une mauvaise année 2003 », dans son rapport d’activité de cette dernière.
Selon les chiffres provisoires des Douanes françaises, le solde déficitaire des échanges de produits surgelés et congelés (hors produits élaborés) a en effet atteint 668 Me l’an passé, soit 2,5 % de moins qu’en 2002 mais 2 fois plus qu’en 1999 où le déficit s’élevait à 322 Me.
Dans le détail, les volailles congelées qui présentent traditionnellement un solde positif ont connu une mauvaise année avec une baisse sensible des valeurs des exportations (- 8,2 % pour les poulets entiers, - 12,4 % pour les poulets découpes, - 20,5 % pour les dindes découpes) et une hausse des importations de découpes de dinde (+ 51,3 %) et de poulet (+ 41,7 %).
Le poste des glaces et crèmes glacées a aussi beaucoup régressé (excédent en baisse de 19 %) en raison de la baisse des exportations. De même les légumes et préparations de légumes, avec + 7 % à l’import et une hausse des exportations de 2 %, voient leur solde négatif s’accroître de 110 Me. Le solde du commerce extérieur des fruits surgelés chute également du fait des hausses des importations (+ 19 %).
A contrario, le solde négatif des échanges de pommes de terre et leurs préparations s’est réduit de 36 % devant la poursuite de la hausse des exportations.
Le solde des viandes devient positif
En 2003, on a également pu constater une très forte augmentation des exportations de viandes bovines surgelées (passant de 61 à 117 Me) et des viandes ovines (de 6,6 à 9,6 Me). Concernant les viandes porcines qui représentent le premier poste en volume et en valeur des exportations de viandes, les exportations ont connu une légère hausse de 3,9 %.
D’une manière générale, le solde légèrement négatif du commerce de viande en 2002 est donc devenu nettement positif à 91 Me.
Malgré une progression des « exportations» (liées aux livraisons de thon entier aux conserveries en Afrique et dans l’Océan indien), le poste des produits de la pêche et de l’aquaculture reste le plus déficitaire à - 894 Me. En 2003, les importations de crevettes (originaires principalement de Madagascar et du Brésil) ont progressé de 3 % (passant de 432 à 445 Me) et les importations de filets surgelés (lieu d’Alaska, merlu, cabillaud...) sont restées stables à 467 Me.