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Un engouement record pour le monde rural

Avec plus de 700 000 visiteurs en neuf jours, la 41e édition du salon de l’Agriculture a battu un nouveau record d’affluence. Pour les observateurs, ce n’est guère une surprise, tant il était difficile parfois de circuler dans les allées de la Porte de Versailles. Mais comment expliquer un tel intérêt, alors même que la population agricole décline d’année en année ?

Sans doute ce succès s’explique-t-il par un équilibre réussi entre salon professionnel et grand public, dans lequel les deux catégories de visiteurs se retrouvent. Côté professionnel, les concours (d’animaux et de produits) restent des références majeures pour les éleveurs. Ils bénéficient en outre depuis deux ans d’un secteur professionnel (Farmexpo) qui a trouvé sa place.

Quant aux citadins, ils retrouvent le salon comme on retrouve ses racines. Pour eux, « les deux points forts du salon restent les animaux et les produits gastronomiques régionaux, pour lesquels l’intérêt des Français s’accroît », a expliqué John Shaw, président de Comexpo, société organisatrice. Le salon de l’agriculture est devenu d’autant plus nécessaire que le fossé s’est creusé entre le monde de la ville et celui de la campagne. « Nos enfants ont été élevés en ville, poursuit John Shaw. Il y a un côté zoo, une curiosité saine pour les animaux : les enfants caressent les chèvres et viennent voir de « vraies vaches »» ajoute M. Shaw.

Le salon a su également prendre le virage de la ruralité, point de contact de la population urbaine avec le monde paysan. Le Salon a ouvert son champ à l’horticulture, un secteur qui a rencontré un franc succès auprès des citadins.

Le salon est devenu un vrai succès commercial. Son budget, supérieur à 15 millions d’euros, est équilibré pour la première fois. Pour les exposants, l’investissement dans un stand (jusqu’à 12000 euros pour 20m2) en vaut la chandelle, avec un défilé de visiteurs en quête de produits gastronomiques et authentiques. Pour autant, les organisateurs estiment avoir évité la surenchère commerciale. « Les visiteurs viennent aussi s’informer de ce qu’il y a dans leurs assiettes », modère Christian Patria, président du Salon. Dans tous les cas, l’engouement observé ne peut que contribuer à renforcer l’attachement au monde agricole et rural.

Rédaction Réussir

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