Un démarrage tardif, mais un marché optimiste
Le marché de la primeur s’est engagé avec un retard d’une semaine à 10 jours, conséquence de conditions météo défavorables, froid, pluie, sécheresse n’ayant pas alterné de manière très opportune dans l’Ouest, notamment en Bretagne où le nombre de tubercules au pied est décevant. L’offre bretonne (Finistère et un peu Côtes-d’Armor) est de l’ordre de 15-20 tonnes par jour. À Noirmoutier, la récolte de plein champ a commencé la semaine dernière au rythme de 100 tonnes par jour ; elle devrait se situer à 125 t cette semaine et 150 t la semaine prochaine. Le Sud-Ouest débutera en fin de mois, la Normandie un peu plus tard. Le marché n’est donc pas surchargé d’offres et la marchandise s’écoule sans difficulté à des prix proches de ceux de l’an dernier, à la même époque, c'est-à-dire dire autour de 1,50 €, logé départ. Bien qu’il soit encore trop tôt pour en tirer des prévisions sur la suite de la campagne, Pierre Gélébart, chef de produits chez Prince de Bretagne, constate un intérêt plus soutenu de la part de la distribution, tandis qu’à l’exportation certains clients comme les Danois se manifestent déjà. Mais cette campagne sera surtout marquée par la catastrophique récolte espagnole qui compromettra le potentiel exportable de ce pays.