Sucre et café déprimés par l’actualité brésilienne
Les cours du café ont suivi la semaine dernière des trajectoires divergentes à Londres et à New York, souffrant davantage sur ce second marché en raison d'une perte de vigueur du réal brésilien face au dollar. Par ailleurs, la nouvelle saison de récolte 2016/2017 vient juste de commencer au Brésil et devrait être bien meilleure que l'an dernier. Les possibilités d'une reprise significative des prix à court terme resteraient donc limitées.
Les prix du sucre ont souffert la semaine dernière des mêmes facteurs que ceux du café, à savoir une dépréciation du réal face au dollar et de bonnes conditions météo au Brésil. Alors que les statistiques continuent d'indiquer un déficit global pour la saison à venir (2016-2017), cela ne s'est pas encore traduit par un déficit des flux commerciaux, les acheteurs de sucre brut comme de sucre blanc restant en retrait et préférant compter sur les stocks actuels et attendre de futurs déclins. Mais le déficit probable ne fera qu'éroder à la surface les stocks mondiaux, qui ont bondi à 85,6 millions de tonnes à la fin de la saison 2014/2015.
Les cours du cacao ont évolué en dents de scie la semaine dernière, signant de nouveaux plus bas mardi avant de remonter la pente et de parvenir à se stabiliser. Les marchés se sont d'abord focalisés sur l'amélioration des conditions météo en Afrique de l'Ouest, avec l'arrivée de pluies très attendues, et par la suite sur l'évaluation positive de la demande du groupe suisse Barry Callebaut, numéro un mondial du cacao. A noter, selon le ministre des Finances de la Côte d'Ivoire, la récolte du pays devrait atteindre un total de seulement 1,6 million de tonnes pour la saison 2015-2016, ce qui représenterait une baisse de 200 000 tonnes par rapport à la récolte de la saison précédente, et devrait soutenir les prix.