Se faire accompagner par des aides européennes
> Lorraine de Bouchony, cofondatrice et dirigeante de Welcomeurope.
“ La présence de quelques PME est attendue dans les consortiums ”
«L es PME françaises n'ont pas la culture du conseil externe », constate Lorraine de Bouchony, directrice générale de la société de conseils Welcomeurope (fondée en 2000), spécialiste des fonds européens. Le montage d'un projet et la constitution de la candidature sont pourtant essentiels, considère-t-elle, que ce soit pour solliciter des fonds gérés par les États ou les Régions – Feamp (affaires maritimes et pêche), Fe-der (cohésion économique et sociale), Feader (développement rural) ou FSE (fonds social) – ou s'intégrer aux programmes cadres de la Commission européenne, comme Cosme (compétitivité des entreprises et PME) et Horizon 2020 (recherche et innovation). Si les relais nationaux ne manquent pas (conseils régionaux, réseaux consulaires, agences régionales pour l'innovation, Bpifrance, points de contacts nationaux…) pour informer, orienter, gérer ou financer, les consultants aident les porteurs ou partenaires de projets à se distinguer. C'est particulièrement le cas des projets collaboratifs internationaux dont les règles sont changeantes et subtiles. « La présence de quelques PME est attendue dans les consortiums », souligne la consultante. Un conseiller de l'Aritt Île-de-France-Centre tient le même langage. Cette agence régionale pour le transfert de technologie est un relais d'Enterprise Europe Network, réseau dédié aux petites entreprises dépendant de la Commission européenne. Elle alerte les entreprises sur les appels à projets européens dans le cadre d'Horizon 2020 et collabore avec des consultants de dimension européenne. Un cabinet va « aider l'entreprise à répondre au bon appel d'offres, vérifier si son projet est conforme à la stratégie de développement et si elle en a les capacités, chercher les pièces manquantes, trouver les partenaires… ». Mais cette assistance, avertit-il, ne remplacera pas les dispositions indispensables : « un savoir-faire spécifique ; parler l'anglais ; être dans une dynamique internationale ; savoir coopérer et aussi avoir assez de trésorerie pour pouvoir partager les risques avec d'autres ».