Scènes de rue
Je croise la manif contre la réforme de la Sécu. D’après ce que je vois, les protestataires trouvent que le fameux 1 euro est hors des moyens de la plupart des Français. Je ne les savais pas si pauvres, à voir la queue au péage et à la pompe. Mais alors, combien le malade peut-il mettre de sa poche ? La moitié d’un euro ? Encore moins ? Rien du tout, dit le cortège ! Evidemment, mais on n’a rien sans rien. Donc avec rien, on n’a pas grand-chose et on ne réformera pas la Sécu. Les entreprises doivent payer, clame la manif’ ! Elles payent déjà, mais ce n’est pas pour soigner les entreprises qu’on fait la Sécu, c’est pour rembourser les malades. Que ceux-ci acquittent une contribution symbolique ne parait donc pas extravagant. Mais déjà un autre cortège arrive, poussant des cris injurieux pour le président d’un Etat ami et allié, même si nous ne sommes pas d’accord sur une affaire en cours. On ne leur veut pas de mal, à ces messieurs-dames, mais continueraient-ils à brandir leurs petites pancartes si un vrai danger international les menaçait directement ? Ou bien, comme on l’a déjà vu, détaleraient-ils comme des lapins dans les brasseries rive-gauche, en attendant que d’autres meurent pour eux ?
A Bègles, deux homosexuels se marient : il n’y a plus qu’eux et les prêtres pour tant aspirer au mariage. S’ils savaient…