Restauration collective : revoir les pratiques d’achat
À l’occasion de trois journées organisées en régions ces derniers mois, l’Association de la restauration collective en gestion directe (CCC) a rassemblé en un même lieu acheteurs, producteurs, distributeurs et interprofessions (Interbev, Synalaf, Interfel). L’occasion d’échanger à bâtons rompus sur les liens parfois distendus entre le monde agricole et celui de la restauration. Autour de l’idée de restauration responsable, des propositions ont émergé et devraient déboucher sur la mise en œuvre d’actions concrètes de la part du CCC d’ici à la fin du mois de mai. Ces actions ont d’ailleurs vocation à être portées à la connaissance des pouvoirs publics. La politique réglementaire propre à la restauration collective a connu de nombreux changements en 2011 et début 2012 : réforme du code des marchés publics, respect des règles nutritionnelles, introduction de produits bio, soutien à l’approvisionnement local, gestion des déchets. À travers ces changements réglementaires, le monde de la restauration collective en gestion directe, et notamment scolaire, est en train d’évoluer… doucement. Sur le terrain, les avancées sont encore trop peu nombreuses, malgré quelques initiatives régionales. Les projets peinent à aboutir, souvent par méconnaissance des exigences des uns et des autres. La nécessité d’adapter les pratiques d’achat des gestionnaires ou des cuisiniers aux contraintes des fournisseurs locaux est apparue en tête des pistes de progrès.