Oléoprotéagineux
Repli des cotations du colza
Le manque d’offres de colza au niveau européen est compensé par les inquiétudes quant à la consommation mondiale de soja et d’huile de palme, à la suite de l’épidémie de coronavirus.
Le manque d’offres de colza au niveau européen est compensé par les inquiétudes quant à la consommation mondiale de soja et d’huile de palme, à la suite de l’épidémie de coronavirus.
Période du 4 au 11 février. Les cours du colza sur Euronext et le marché physique français ont fait les montagnes russes sur les sept derniers jours, mais ont finalement reculé entre le 3 et le 10 février. Plusieurs vents contraires avaient soufflé sur le marché, mais les éléments baissiers ont finalement pris le dessus. Les prix ont commencé à grimper, compte tenu de l’important déficit d’offres disponibles en graine de colza dans l’UE. Déficit qui sera d’autant plus difficile à combler que le Canada a également connu des soucis de production en 2019. StatCan estime début février les réserves disponibles à 14,3 Mt au 31 décembre 2019, contre 14,6 Mt l’an dernier à la même époque. Le rapport précise qu’une bonne partie de la récolte est encore dans les champs, et ne sera coupée que lors du printemps 2020. Du côté de l’huile de palme, les prix à Kuala Lumpur ont bien progressé, compte tenu d’une baisse de la production malaisienne, en lien avec la baisse de l’usage d’intrants au niveau local. Toutefois, les prix ont ensuite cédé du terrain, compte tenu de l’effritement de la demande internationale : épidémie de coronavirus en Chine, soucis géopolitiques entre la Malaisie et l’Inde. Le rapport du Malaysia Palme Oil Board révèle un recul des exportations malaisiennes de 13,2 % entre décembre et janvier, et a finalement constitué le principal élément baissier pour le marché du colza. En soja, le marché doute que la Chine puisse tenir ses engagements d’achats massifs de marchandises états-uniennes après la signature de la phase 1 de l’accord avec les États-Unis, en raison de l’épidémie de coronavirus qui frappe le pays, susceptible de réduire la consommation. La concurrence brésilienne s’avère très élevée, avec une production nationale estimée à 124-125 millions de tonnes selon divers analystes cette année. Ces éléments ont tendance à peser sur les prix du soja à Chicago. Néanmoins, des achats techniques ont soutenu les cours ces derniers jours. En France, les courtiers rapportent un manque de liquidité sur le marché de la graine de colza. En tournesol, le constat est le même, et la valeur des marchandises sur le rapproché est pour le moment difficile à évaluer.
Des achats en tourteaux de soja
Du côté des tourteaux, les prix ont plutôt évolué en repli en soja. Des achats sont rapportés sur des échéances éloignées (à partir de 6 de mai), les cours étant jugés attractifs par les acheteurs. En colza et en tournesol, les cotations n’ont guère évolué, les produits étant pour le moment jugés peu attractifs en formulation.