Quelle stratégie pour la filière bovine française ?
Une production de gros bovins hétérogène, l’export en vif qui décolle, exacerbant les tensions sur le marché intérieur. Tout cela dans un contexte économique, sanitaire et politique instable. Quelle stratégie la filière bovine doit-elle adopter aujourd’hui ? « Le secteur devra faire face à des défis importants. Il faudra établir une stratégie permettant de répondre à la fois aux attentes des éleveurs en termes de rentabilité, à l’exigence de qualité formulée par le consommateur et aux attentes sociétales et environnementales du citoyen », juge l’Institut de l’élevage dans une récente étude (La production de viande bovine en France, qui produit quoi, comment et où ?). Au cœur d’une polémique, le GIE Export a apporté son éclairage en organisant un colloque jeudi dernier au Sommet de l’élevage. Des témoignages ont notamment souligné l’inquiétude des industriels français face à une contraction de l’offre. Ce à quoi le président de la Fédération nationale bovine Pierre Chevalier répond en proposant une relance de la production. Dans un entretien aux Marchés, il explique pourquoi la future aide aux jeunes bovins, en discussion avec le ministère de l’Agriculture, doit être liée à une contractualisation. Plus qu’en perte de vitesse, l’engraissement français subit depuis quelques années, les effets secondaires de l’envolée des prix des matières premières. Une volatilité qui exacerbe les écarts de performances entre les différentes exploitations nationales.