Quand Coopagri Bretagne fait des bénéfices dans la volaille
Avec un chiffre d’affaires de 1,372 milliard d’euros en 2003, Coopagri Bretagne n’a réalisé qu’un résultat net de 7,23 millions d’euros. Ce profit modeste n’a pas été généré par l’activité laitière -31 % des ventes avec les ovoproduits-, laquelle a juste « été équilibrée », selon le directeur général Jean-Bernard Solliec. Il provient, de façon plus surprenante, notamment de son activité volailles. Le résultat de la branche s’est élevé à 2,8 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 132. La filière volaille-chair de Coopagri Bretagne s’appuie sur diverses sociétés, mais repose, en fait, sur un navire amiral, Ronsard.
La volaille-chair chez Coopagri Bretagne se décompose en un gros outil d’abattage de dindes, CADF (le Faouët, Morbihan), qui travaille à 50 % pour les besoins de sa maison-mère et à façon pour le reste.
Et en deux outils qui ne travaillent que du poulet : « fermier des Landes » à Losse, et du poulet certifié à Jouy. Par contre tout l’élaboré se prépare chez Ronsard, en particulier à Bignan dans le Morbihan.
Plus d’élaboré dans toutes les filières
Au total, ce sont 45 700 tonnes de produits finis qui ont été fabriquées en 2003 dont les trois cinquièmes en dindes et les deux cinquièmes en poulets, selon Jean Dano, président de branche. « Nous pouvons aller jusqu’à 50 000 tonnes de produits finis au total», a précisé Solliec, tout en ajoutant que l’outil Ronsard dédié aux produits élaborés est très automatisé et permet beaucoup de souplesse, en particulier pour la restauration hors domicile.
Si la profitabilité de l’activité laitière demeure faible, Coopagri Bretagne estime que seule la création « de débouchés rentables avec des axes consommateurs» est susceptible de pérenniser le secteur. Jean-Bernard Solliec pense notamment aux protéïnes (fromages) et en particulier à l’emmental.
Le propos s’applique à toutes les filières. Car si 2004 et les années suivantes se révélaient fortement perturbées en matière agricole et agroalimentaire, comme le laisse entendre Coopagri, il n’y aurait pas d’autre stratégie. « Nous vendons moins, a expliqué le directeur général. il faut donc optimiser les charges en rationalisant nos métiers et en recherchant la valeur ajoutée, c’est-à-dire en proposant des produits élaborés de qualité que les consommateurs achètent et rachètent ».