Produits laitiers : une carte à jouer à l’export
Après un trou d’air en 2009, l’excédent agroalimentaire s’est nettement amélioré en 2010. Si les boissons et les céréales restent les points forts des exportations françaises, les produits laitiers et les fromages en particulier n’ont pas été en reste. Les fortes progressions des exportations françaises en poudre de lait écrémé, en beurre, en crème et en fromages enregistrées en 2010 sont en partie dues à une demande croissante des pays tiers. Les ventes françaises de poudre de lait écrémé ont ainsi bondi de 128,7 % vers ces pays sur les dix premiers mois de l’année 2010, selon les Douanes. S’il y a des raisons conjoncturelles à ce regain de dynamisme lié à une offre moins importante en provenance d’Océanie, des phénomènes structurels pourraient permettre à la France de saisir de nouvelles opportunités, selon le Cniel (Centre national interprofessionnel de l’industrie laitière). Les industriels sont-ils néanmoins prêts à investir dans des tours de séchage, au regard notamment de la puissance allemande ou néerlandaise ? À court terme, le déséquilibre offre-demande entraîne un nouveau cycle de hausse des prix du lait et des ingrédients laitiers, que les industriels souhaiteraient répercuter auprès de leurs clients de la grande distribution. Ces hausses « de moins de 10 % » n’auraient une incidence que très modérée, voire nulle, sur la consommation de produits laitiers, assure Benoît Mangenot, directeur général du Cniel.