Gros bovins
Prix records pour les vaches et les jeunes bovins
Les cours de bovins finis ont continué de monter durant l’été, entre tensions sur l’offre et bonne demande, que ce soit en France ou sur le marché européen.
Les cours de bovins finis ont continué de monter durant l’été, entre tensions sur l’offre et bonne demande, que ce soit en France ou sur le marché européen.
À 4,21 euros le kilogramme en semaine 33, le cours de la vache « viande R3 » entrée abattoir, communiqué par FranceAgriMer, atteignait un plus haut depuis des années, 1,7 % au-dessus de son précédent record de la même période, en 2015 et, respectivement, 2,5 % et 11 % au-dessus de ses niveaux de 2020 et 2019. Pourtant, les disponibilités sont au rendez-vous. « Sur les semaines 29 à 32, les abattages de vaches allaitantes dépassaient de 1 % leur niveau de 2020 et de 3 % celui de 2019, rapporte Caroline Monniot de l’Idele, s’appuyant sur les données Normabev. Mais la demande est plus présente, les grandes enseignes ont recentré leur offre sur les races allaitantes françaises, que ce soit en haché ou en fond de rayon. » D’autant plus que les abattoirs ne peuvent pas compter sur les femelles laitières pour faire tourner les outils.
Sur la même période, les abattages de vaches laitières ont en effet chuté de 4 % sur un an et de 6 % par rapport à 2019. D’une part, le cheptel laitier diminue structurellement. Mais surtout, « c’est un été atypique, avec une bonne météo et des disponibilités fourragères correctes, de bonnes perspectives pour le maïs, les éleveurs n’ont pas d’incitation à réformer », estime l’économiste. D’autant plus que la conjoncture laitière est robuste.
Une demande de la restauration commerciale
À 3,25 euros le kilogramme, la vache « lait O » se situait ainsi, en semaine 33, 13 % au-dessus de son niveau de l’an dernier et 2,5 % au-dessus de son précédent record de 2015. La demande est de son côté au rendez-vous, que ce soit du fait des besoins liés à la rentrée, mais aussi du fait de la renationalisation d’une partie de l’approvisionnement de la restauration hors domicile. « Certaines chaînes de restauration commerciale, comme Buffalo Grill, sont passées au VBF. Elles cherchent des pièces d’animaux laitiers, plus petites, ce qui amplifie le déséquilibre », constate Caroline Monniot.
Très dynamique en jeunes bovins
Du côté des jeunes bovins, l’activité est très tonique. « Les sorties sont très dynamiques, quand on les compare au modèle qui tient compte des effectifs en ferme, on constate que nous sommes en avance, explique Caroline Monniot. Cela se voit aussi dans les âges et poids moyens, qui baissent. Un jeune bovin est abattu à 10 jours de moins que l’an dernier, en ce moment. » Le marché européen, allégé, est dynamique. Les prix ont monté tout l’été en Allemagne, la situation s’est largement améliorée en Italie et en Grèce.