Présidentielle 2012 : les enjeux alimentaires
L’agriculture et l’alimentation seront des enjeux importants de la prochaine élection présidentielle. Les fédérations et associations des industriels agroalimentaires affinent leurs doléances pour le début de l’année prochaine. Tandis que le gouvernement défend son action, en particulier la mise en place de la contractualisation dont le bilan reste mitigé selon les professionnels, les équipes des candidats favoris des sondages aux primaires socialistes, François Hollande et Martine Aubry, se penchent sur les questions agricoles. Dans une interview à La France Agricole, Martine Aubry propose notamment, comme alternative au contrat, « un instrument qui se rapprocherait des conventions collectives » afin que l’État garde un rôle régulateur sur les prix agricoles. « Un indice des coûts de production entrerait de manière obligatoire dans la fixation des prix », ajoute-t-elle. Cette question des prix alimentaires reste sensible. D’un côté, les Français considèrent que les agriculteurs ne sont pas assez rémunérés, mais d’un autre côté, ils estiment qu’ils paient trop cher des produits dont la qualité s’est dégradée, selon une étude TNS Sofres pour la Semmaris. En théorie, 69 % des Français jugent qu’à qualité équivalente, on devrait privilégier les produits alimentaires hexagonaux quitte à les payer plus cher. En pratique, le prix reste le critère d’achat majeur des consommateurs toujours soucieux de leur pouvoir d’achat.