Préparer sa succession, conseils aux patrons
Il n'est pas facile pour un PDG, surtout s'il a fondé son entreprise, de passer la main. L'Aria d'Île-de-France s'est penchée récemment sur les bonnes pratiques humaines de la transmission. L'association a relevé plusieurs signes symptomatiques : tel patron qui conserve son bureau central pendant la phase de transmission de commandes à son successeur ; tel autre continuant à piloter les finances. De nombreux chefs d'entreprise en fin de carrière souhaitent pérenniser le statut d'entreprise familiale ou l'entité qu'ils ont créée quand elle est intégrée au sein d'un groupe, maintenir les salariés ou rapprocher leur entreprise d'une autre à la culture similaire. Guy Belot, ex-patron de la société familiale, a raisonné en termes de filière. « Dans les faits, la priorité est la valorisation et la sécurité de la transaction ; en troisième lieu en général le cédant recherche un projet d'avenir pour son entreprise », constate Thierry Guérin, associé de Transcapital, spécialiste de la transmission des capitaux agroalimentaires, notamment par LBO, et suivant des IAA de 15 à 300 millions d'euros de chiffre d'affaires. Pour évaluer correctement les actions, il rappelle qu'il faut bien « tenir compte de la dette nette dans la valeur donnée par un multiple de l'Ebitda ». « Le chèque est important, mais ce n'est pas l'unique critère », constate de son côté Xavier Flipo, gérant en Île-de-France de la société sectorielle d'intermédiation MTI.