Philippe Mangin
L’interdiction du gaucho sur le maïs a déclenché une polémique d’une rare virulence entre les organisations agricoles majoritaires et le gouvernement. Particulièrement en verve, Philippe Mangin, le président de Coop de France s’en est pris dans un communiqué à cette France qui « surfe sur ses considérations gauloises et archaïques, comme si elle pouvait évoluer durablement à l’abri du processus d’internationalisation […]». « Ainsi, l’imidaclopride […] homologué dans 120 pays dont ceux de l’UE et sur 140 espèces végétales, vient de voir son utilisation suspendue pour la culture du maïs après celle du tournesol. Passées les frontières françaises, les abeilles ne souffrent plus du Gaucho… », ironise M.Mangin. Le président rapproche cette décision de la frilosité du gouvernement sur les OGM ou sur les biocarburants et s’inquiète de « l’isolement pathétique » de la France qui profite déjà « à des concurrents plus réalistes et plus ambitieux. »