Peu de disponibilités en Europe
Sur les deux premiers mois de l'année, selon Agreste, les abattages de vaches ont atteint 290 400 têtes, soit 1,45 % de plus que sur la même période de 2014, mais légèrement moins qu'en 2013. En mars, les abattages de vaches laitières ont dépassé de 15 % leur bas niveau de 2014, selon Normabev. Les abattoirs ont donc pu se fournir assez facilement, mais ils n'ont pas pour autant réussi à faire pression sur les prix. Ces derniers sont restés fermes au mois de mars. Depuis quelques jours, avec le beau temps, il y a davantage de sorties, et les prix des vaches laitières les moins bien conformées sont sous pression. Mais la baisse tarifaire reste limitée, car au niveau européen l'offre est réduite.
Avec la fin des quotas, les éleveurs des pays voisins prévoient de développer leur production et étoffent donc leur cheptel. L'Institut de l'élevage (Idele) rapporte ainsi qu'en Allemagne, les abattages de vaches au premier trimestre se sont repliés de 3 % par rapport à l'an dernier. En Irlande, ils ont chuté de 11 % sur cette période.
Davantage de vaches laitières à long termeÀ plus long terme, les disponibilités en viande de vaches laitières devraient s'étoffer au rythme du développement des cheptels. En 2020, l'Idele estime que les abattages français de vaches laitières dépasseront de 12 % leur niveau de 2013. Une tendance qui devrait être similaire chez nos voisins. Cette évolution de la production se rapproche de celle de la consommation. La viande hachée gagne toujours du terrain face aux pièces. Mais dans le cas d'une crise laitière, le marché de la viande pourrait être rapidement déstabilisé.