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Petit rebond enregistré sur le colza

Après s'être stabilisé la semaine dernière, le colza rebondit dans le sillage du pétrole essentiellement, mais aussi dans un contexte où l'équilibre entre l'offre et la demande est assez serré. Contrairement au soja.

La semaine dernière, le soja s'était stabilisé dans l'attente du rapport du département américain à l'agriculture (USDA) à paraître vendredi dernier. Or, l'USDA rehausse d'une tonne les prévisions américaines, à 107,1 millions de tonnes (Mt), mais révise quand même légèrement à la baisse la production mondiale à 319,6 Mt contre 320 Mt en septembre. Surtout en raison d'une moindre quantité de maïs disponible pour l'élevage, le ministère anticipe une hausse de la consommation de soja dans le monde qui passerait de 309,8 Mt (estimées en août) à 310,1 Mt. Simultanément, les stocks mondiaux sont abaissés de 2 Mt, passant de 86,88 Mt en août à 84,96 Mt en septembre. Ils seraient malgré tout largement supérieurs à ceux de la campagne dernière qui étaient de 78,73 Mt. Si ce rapport a été jugé baissier par les opérateurs, il a été suivi ce lundi par une hausse des cours imputable, selon les opérateurs, au caractère fortement haussier des chiffres donnés pour le maïs par l'USDA. L'équilibre de ce bilan d'étape reste largement soumis à l'appétit chinois puisque les services américains ont maintenu dans leurs prévisions les achats chinois à la hauteur de ceux record de la campagne dernière. C'est d'ailleurs de Chine qu'est venue une autre impulsion haussière pour le pétrole et le complexe oléagineux avec le rebond de la Bourse chinoise. Les marchés ont en effet été rassurés par l'annonce de réformes – fiscalité, infrastructures, dépenses publiques – par les autorités du pays.

Le colza plus que le soja a été sensible à l'amélioration des cours du pétrole. Il a bénéficié d'un certain nombre d'autres facteurs. Il est impacté directement par la nette remontée de l'huile de palme qui est liée principalement aux craintes des dégâts que pourrait générer le phénomène climatique El Niño. L'huile de palme est également sensible au déficit hydrique dont souffre l'Inde actuellement.

Le canola repart à la hausse

Le colza bénéficie aussi de la fermeté du canola qui retrouve le chemin de la hausse sur la base d'un retard annoncé de la récolte au Canada et de belles affaires en huile sur la Chine. La hausse est malgré tout contenue par l'arrivée de graines ukrainiennes en France et par les fortes disponibilités de soja. Le fob Moselle qui cotait 361 euros/t la semaine dernière monte en ce début de semaine à 368 euros/t. Le tournesol se trouve aspiré dans cette spirale haussière, et ce, d'autant plus facilement que la récolte française est annoncée en forte baisse. Alors que les premières coupes ont débuté sur l'Hexagone, le rendu portuaire gagne 10 euros/t en huit jours marqué maintenant à 370 euros/t. P. Varnet

Rédaction Réussir

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