Parité : l’ agroalimentaire traîne les pieds
Originale, l’initiative de l’école d’ingénieurs agronomes de Lyon. Celle-ci vient de créer un observatoire sur la parité. Objectif : analyser au travers d’enquêtes et de suivis des promotions sorties et des étudiants de 3ème année, les facteurs qui expliquent les différentes évolutions professionnelles entre les filles et les garçons. Cette initiative est née d’un constat simple : alors que les filles constituent la moitié des effectifs de l’école et que la plupart mènent brillamment leurs 5 années d’études, une différence notoire est observée dès la première embauche. Les femmes ingénieurs seraient davantage employées en CDD, moins nombreuses à occuper un statut de cadre et surtout avec un salaire inférieur de quelque 20 % au bout de cinq années d’activité par rapport aux hommes. Concrètement, cet observatoire sur la parité va mener plusieurs études à commencer par deux analyses, dès le premier semestre 2004 : l’une portant sur les représentations socioprofessionnelles de diplômés sortis depuis 5 et 10 ans, l’autre analysant les choix d’orientation et les représentations socioprofessionnelles des étudiants en 3e année qui correspond au début de la spécialisation du cursus. Cet observatoire, financé par un projet Initiative Campus Actions 2003-2004 (INCA) de la région Rhône-Alpes, entend recenser toutes les expériences innovantes en matière de parité. L’objectif de l’école est de dégager, dès la rentrée 2004, un plan d’actions visant à améliorer la situation et l’évolution sur le marché du travail des ingénieurs féminins, par un suivi durant leur cursus.