Pâques réveille le marché
Pour les fêtes de Pâques, les achats des ménages de viande ovine doublent par rapport aux semaines précédentes. C'est dire si la période est attendue avec impatience par la filière. C'est le temps fort de l'année, ensuite, la consommation dépend de la météo. Les ventes de côtes ont ainsi pâti de l'été pluvieux l'an dernier. L'aïd el-Kebir, autour du 24 septembre 2015, donnera une dernière impulsion à un marché plutôt calme. Selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, les achats de viande ovine par les ménages ont reculé de 5,9 % en 2014. Cette année, la production française est attendue stable, et les agneaux de qualité restent encore insuffisants pour répondre à la demande.
Moins d'importationsDepuis plus d'un an, la pression des importations se fait moins forte dans l'Hexagone. En 2014, les importations françaises ont reculé de 1 % selon l'Institut de l'élevage. Une tendance qui pourrait se conforter cette année. La baisse de l'euro a limité la compétitivité de l'origine britannique. Notre principal fournisseur de viande a d'ailleurs réorienté une partie de sa production vers son marché intérieur, plus demandeur. L'an dernier, les envois britanniques ont ainsi reculé de 5 %. Les disponibilités néo-zélandaises sont fluctuantes et dépendent de la demande asiatique, mais devraient rester modérées dans les semaines qui viennent. De quoi donner de l'air aux éleveurs, qui ont par ailleurs ralenti la décapitalisation du cheptel reproducteur. À 5,48 millions de têtes, le cheptel de brebis et d'agnelles saillies a reculé de 1 % en 2014 contre - 3,1 % en 2013.