OMC : la Russie et l’UE trouvent un compromis
La Russie a obtenu vendredi dernier le soutien de l’Union européenne (UE) à son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), avec un accord mettant fin à six ans de pourparlers laborieux, et s’est engagée parallèlement à accélérer la ratification du protocole de Kyoto. L’accord bilatéral conclu sur l’OMC « est un compromis : chaque partie a fait un pas vers l’autre », a déclaré le président de la Commission européenne Romano Prodi au cours d’une conférence de presse donnée avec le président Vladimir Poutine à l’issue du premier sommet Russie-UE depuis l’élargissement de l’Union. Le protocole a été signé devant les deux dirigeants et le Premier ministre irlandais Bertie Ahern, dont le pays préside l’UE, par le commissaire européen au Commerce Pascal Lamy et le ministre russe du Développement économique Guerman Gref.
L’entrée à l’OMC est pour le président Poutine, depuis son arrivée au Kremlin en 2000, un objectif prioritaire, alors que la Russie est le seul grand pays non-membre de l’organisation. Elle implique le consensus de tous les membres de l’OMC et un accord avec Bruxelles était d’autant plus crucial que la Russie réalise quelque 55 % de ses échanges avec l’UE élargie. Il a été obtenu à l’arraché : les pourparlers se sont poursuivis toute la nuit et la matinée de vendredi.