Œufs : une demande tonique pour une offre limitée
La hausse des cours s’est poursuivie vendredi. Une fermeté liée en premier lieu à une offre qui demeurait limitée voire s’amoindrissait encore avec de nouveaux élevages touchés par des problèmes sanitaires. Or, dans le même temps, la demande (grossistes, détaillants, grande distribution) restait tonique voire prenait de l’amplitude avec des commandes anticipées en prévision du férié de la Toussaint, de la reprise des collectivités et du début de mois.
Poules de réforme : lent retour à la fluidité
Si les stocks demeurent importants dans les abattoirs français, ils régressent peu à peu. Une tendance à relier à un courant d’affaires qui a repris vers notre principal client africain (en vue des fêtes de fin d’année), associé une moindre activité d’abattage. Si ce réveil de l’export permet d’écouler plus de volumes, la valorisation reste très décevante. Les prix sont très bas du fait d’un pouvoir d’achat en berne et d’une forte concurrence entre fournisseurs. En France, le marché du frais progresse, grâce à une météo plus propice à la consommation. Peu d’évolutions pour les autres débouchés : quelques dégagements vers l’Afrique mais le maintien d’embargos faute de statut indemne de grippe aviaire, et des besoins modérés des industriels et de la restauration française. Or, en parallèle, le nombre de poules disponibles pour la réforme diminue, faute de lots suffisamment âgés mais aussi par la volonté des éleveurs de repousser un peu les abattages alors que les cours de l’œuf augmentent. Ainsi, si les prix des poules restent bloqués à zéro, la prise en charge des frais de transport par l’éleveur n’est plus d’actualité en Bretagne, tandis que dans les autres régions, seule une participation est demandée et non plus l’intégralité des coûts.
En reproduction, le marché du frais s’anime et commence à tirer les prix vers le haut. En amont, si la plupart des lots restent sans prix, de plus en plus partent à quelques centimes.