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Amont
Œufs : pourquoi la plupart des éleveurs ne profitent pas des prix records ?

  Alors que les prix des œufs battent des records, la situation est difficile pour beaucoup d’éleveurs.

La ventilation est le premier poste de consommation d'électricité d'un élevage de poules pondeuses
La ventilation est le premier poste de consommation d'électricité d'un élevage de poules pondeuses
© Pascal Le Douarin

Les prix des œufs battent record sur records, comme l’illustre la TNO (tendance nationale officieuse de l’œuf, réalisée par Les Marchés trois fois par semaine). Mais cette cotation est le reflet du marché spot. Or les échanges spot sont assez limités sur le marché de l’œuf, la plupart des volumes sont contractualisés.

Sur le site Les Marchés, tous les articles parlant du marché et prix des œufs, des entreprises du secteur, de l’actualité réglementaire, des tendances de consommation et de la filière sont disponibles à cette adresse : https://www.reussir.fr/lesmarches/oeufs

Énergie, poulette, main d’œuvre, des coûts de production qui enflent

Les prix des contrats, encadrés par Egalim, prennent en compte le coût de l’aliment. Ils sont donc indexés sur les indices Itavi. La flambée des prix des matières premières entrant dans l’alimentation des volailles depuis plus d’un an, aggravée par la guerre en Ukraine, est donc répercutée sur les prix au producteur. Mais l’énergie n’y figure pas. Les aviculteurs voient ainsi leurs factures énergétiques enfler, sans que cela soit répercuté en aval. Cette hausse du coup de l’énergie est particulièrement sensible pour les producteurs d’œufs conventionnels. Les prix des poulettes se sont aussi envolés, progressant d’environ 1,5 €/tête, tirés par la hausse des prix de l’énergie et donc des coûts de chauffage mais aussi par la grippe aviaire.

Autre facteur, la main d’œuvre. Depuis le Covid, le recrutement sur ces métiers pénibles est difficile. Les coûts liés aux opérations de manipulation (mise en place, ramassage), explosent. Aux dires des opérateurs, les prix des assurances progressent aussi.

Au-delà de la question économique, la grippe aviaire pèse lourdement sur le moral des éleveurs, qui doivent multiplier les mesures de protection et craignent chaque jour de découvrir des cas et voir partir leurs animaux.

Vers des nouveaux contrats ?

Plusieurs organisations de producteurs en appellent à la prise en compte rapide des prix de l’énergie dans les contrats. Une évolution qui semble urgente, vu la période, en effet difficile pour un éleveur de voir sa trésorerie fondre alors que les prix spot battent des records. Selon nos informations, quelques litiges à la suite de la rupture des contrats ont été rapportés à la justice.

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