Aviculture
Œufs : début d’année très tonique à l’industrie
Le marché des œufs destinés à l’industrie est rapidement sorti de sa torpeur de fin d’année, avec des prix en forte hausse en janvier. En cause notamment, une réorientation des flux liée à la grippe aviaire en Pologne.
Le marché des œufs destinés à l’industrie est rapidement sorti de sa torpeur de fin d’année, avec des prix en forte hausse en janvier. En cause notamment, une réorientation des flux liée à la grippe aviaire en Pologne.
À 0,88 €/kg en moyenne sur la semaine 6, la Tendance nationale officieuse (TNO) de l’œuf industrie établie par Les Marchés se situait 11 centimes d'euros au-dessus de son niveau de la même période de 2019. Elle a en effet réussi à gagner 17,5 centimes depuis le début de l’année. Les stocks accumulés pendant la trêve des confiseurs ont été vite résorbés, dans un contexte de demande tonique. En effet, avec la grippe aviaire qui s’est déclarée en Pologne, les industriels du nord de l’Europe ont changé leur stratégie. D’une part, ils privilégient les approvisionnements en provenance de zones indemnes, comme la France. De l’autre, ils ont fortement anticipé leurs achats pour être prêts si la grippe aviaire venait à avoir des conséquences sur l’offre européenne. Ainsi, les Allemands ont déjà bien commencé les achats d’œufs pour la coloration pour Pâques.
Le solde des échanges français d’ovoproduits s’est dégradé en 2019
Aux dires des opérateurs du secteur, le marché français des ovoproduits est assez régulier. La France a pourtant perdu un peu de terrain à l’export l’an dernier. En cumul sur les onze premiers mois de 2019, les exportations d’ovoproduits n’ont atteint que 68,3 milliers de tonnes équivalent coquille (tecoq), contre 70,3 milliers sur la même période de 2018. Dans le même temps, les importations d’ovoproduits sont passées de 64,7 milliers de tecoq en 2018 à 71,8 milliers de tecoq, selon FranceAgriMer.
À l’inverse, l’Union européenne a vu ses échanges s’améliorer. Les exportations d’œufs et d’ovoproduits ont ainsi bondi de 10,8 % sur onze mois, notamment vers le Japon (70 861 tecoq, +27 %), selon Bruxelles. Dans le même temps, les importations ont reculé de 21 %, notamment en provenance d’Ukraine (-14 %).