Aquaculture bio : qui produit quoi en Europe ?
L’aquaculture bio a beaucoup progressé dans l’Union européenne ces dernières années. Tour d’horizon des espèces produites, des pays producteurs et des freins au développement du secteur.
L’aquaculture bio a beaucoup progressé dans l’Union européenne ces dernières années. Tour d’horizon des espèces produites, des pays producteurs et des freins au développement du secteur.
La production aquacole bio de l’Union européenne représentait 74 032 tonnes en 2020 selon les données d’Eumofa. C’est seulement 6,4 % du total de l’aquaculture européenne, mais néanmoins 59 % de plus qu’en 2015.
Quelles sont les principales espèces aquacoles bio en Europe ?
- La moule : avec près de 42 000 tonnes, soit plus de la moitié de la production totale de l’aquaculture bio européenne. Cette production est très dynamique.
- Le saumon : avec près de 13 000 t. La production communautaire recule, à cause du petit déclin irlandais.
- La truite : à 5 000 tonnes, la truite est troisième sur le podium. La production est stable.
Carpe, huîtres, bars et dorade sont aussi produits de manière biologique par l’aquaculture européenne mais représentent des plus petits volumes.
Quels sont les premiers producteurs de poissons et coquillages bio en Europe ?
- L’Irlande est de loin le premier producteur pour l’aquaculture bio en Europe, avec plus de 18 500 t, de moules et de saumon.
- Suit l’Italie, 9 600 tonnes, dont la plupart des moules mais aussi de la carpe, de la truite, du bar, de la daurade, des huites et des crevettes, par ordre d’importance
- La France clôt le podium avec près de 9 000 t, l’huître domine, juste devant les moules et la truite, et ces trois espèces affichent une nette hausse de la production ces dernières années.
Quelles barrières à la production aquacole bio ?
Pour l’ostréiculture et la conchyliculture, il y a peu de différences entres les conduites bios et conventionnelles, si ce n’est les lourdeurs administratives. Néanmoins peu de producteurs souhaitent se convertir, d’une part car il n’y a pas un gain suffisant, de l’autre car le consommateur est peu demandeur. De plus, les exigences européennes sur la qualité de l’eau pour le label AB se sont accentuées au 1er janvier 2022, rajoutant un peu d’incertitude peu propice aux conversions.
Pour les poissons, les freins sont plus techniques, notamment le manque de juvéniles certifiés et les difficultés à s’approvisionner en aliment bio. Les termes du règlements AB sont parfois aussi en contradictions avec les installations locales.