L’inquiétude des grandes marques
« Si les distributeurs discriminent les grandes marques, c’est toute l’économie de la consommation qui en souffrira, les distributeurs compris », déclarait l’Institut de liaison et d’études des industries de consommation (Ilec) le 13 décembre dans un communiqué. « C’était un mouvement d’humeur », explique aux Marchés Olivier Desforges, président de ce lobby des grandes marques, face aux annonces de Leclerc : « Michel-Édouard Leclerc a dit qu’il allait être impitoyable face aux grands groupes. Il s’agit essentiellement d’un jeu politique, on ne trouve pas que c’est un discours très responsable ».
Le 13 décembre, Olivier Desforges déclarait également dans la presse : « Les grandes marques sont les moteurs de la croissance des catégories dans lesquelles elles opèrent. […] Elles entendent, dans leurs relations avec leurs grands clients, être traitées de façon équitable, dans le respect du droit, et non pas être prises en otage dans l’affrontement concurrentiel entre les distributeurs auquel elles n’entendent pas prendre part ».
« Le vrai bras de fer, c’est maintenant », affirme-t-il aujourd’hui, évoquant « un risque de déréférencement ponctuel sur certaines grandes marques » et « un gros risque de déflation sur le premier trimestre 2013 ».