L’industrie laitière face aux secousses du marché
La hausse des céréales génère chez les éleveurs des coûts de production supplémentaires. Et les producteurs laitiers n’échappent pas à cette situation, même si la dépendance à l’égard des céréales peut varier d’une exploitation à l’autre. Dans ce contexte d’augmentation de leurs charges, les baisses du prix du lait annoncées par certains industriels (dont l’un des plus importants, Sodiaal, dès le mois de juillet) ont entraîné des réactions en chaîne. Face au prix pratiqué par Coralis, la FRSEA de l’Ouest estimait le 6 juillet que ce décrochage était « la conséquence directe d’un prix du lait de consommation départ entreprises vers la grande distribution scandaleusement bas ». Fin juillet, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) rencontrait la FCD à ce sujet. Un second rendez-vous a été acté pour le mois d’octobre. En demandant à entrer dans l’accord du 3 mai 2011 valable pour les filières avicoles, porcines et bovines, la FNPL souhaite activer des dispositifs de négociations commerciales entre la filière et la grande distribution sur le lait de consommation, plus que sensible aux à-coups de la production laitière. Toutes les entreprises ayant amorcé une baisse du prix du lait œuvrent sur ce segment de marché qui absorbe difficilement des volumes supplémentaires. Essayer de mieux répercuter le coût des aliments sur les différents maillons de la chaîne ne sera toutefois pas aisé. D’autant plus que le gendarme de la concurrence veille.