L’industrie laitière européenne mise sur le fromage
Les industriels laitiers européens vont continuer de privilégier les fabrications de fromage en 2023, aux dépends du couple beurre/poudre, estime l’USDA.
Les industriels laitiers européens vont continuer de privilégier les fabrications de fromage en 2023, aux dépends du couple beurre/poudre, estime l’USDA.
La consommation européenne de fromage devrait progresser de nouveau cette année, calcule l’USDA, à 9,3 millions de tonnes (+0.8 % sur un an, +1 % sur deux ans). Si les achats des Français souffrent de l’inflation, dans l’ensemble de l’Europe ils résistent en volume, au profit de fromages moins onéreux. Pour y répondre, les laiteries communautaires devraient orienter davantage les disponibilités limitées vers le fromage, aux dépens du couple beurre/beurre. Les fabrications de beurre étaient attractives l’an dernier avec les cours très élevés, mais cette année ce sont les prix du fromage qui résistent mieux à la baisse. Les fabrications devraient progresser de 0,67 %. L’Union européenne est très présente sur le marché mondial du fromage, avec notamment des envois vers le Royaume-Uni, les États-Unis et le Japon, ces trois pays ayant absorbé 13 % de la production communautaire en 2022. Les envois vers la Chine et l’Ukraine ont fortement chuté l’an dernier. A noter de belles perspectives pour le fromage espagnol aux États-Unis puisqu’il bénéficiera d’une campagne promotionnelle financée en partie par la Commission. Les trois premiers producteurs européens de fromage, l’Allemagne, la France et l’Italie produisent plus de la moitié du fromage européen.